Holà holà !

Publié le 1 avril 2013

Holà holà ! Et voilà… Il suffit d’un peu de laisser-aller, d’un peu de vide, et paf, ça revient ! Non non ! On n’est pas de l’autre côté, ici !

Donc, je m’interrogeais, me demandant de quelle manière j’intègrerais des bribes de textes plus anciens ici ? Comme la page de poèmes ? Je ne sais pas encore.

al-papEn attendant, j’ai retrouvé une photo de moi en 1990. Une photo prise par B., avec laquelle je suis resté 5 ans. C’est une photo d’un autre moi, d’un moi qui n’existe plus, une autre vie. Je construisais des structures en fibre de cellulose, avant de finir par réaliser de grands cercles barrés d’un semblant de colonne vertébrale. Une manière d’introduire B. dans cette histoire. Je ne sais pas trop par quel bout ? Elle était l’amie d’un ami. J’ai commencé par discuter avec elle, longtemps, longtemps, et elle était pas mal paumée. Je ne sais pas pourquoi, mais elle m’a fait tout de suite confiance, et nous avons discuté comme ça, jusqu’à qu’on se retrouve pendant une semaine dans son lit, n’en sortant que pour l’indispensable. Elle vivait dans un studio qui était un ancien pas de porte, dans un immeuble presque insalubre dont tous les recoins étaient occupés par des gens qu’on connaissait. On est resté dans ce lit, qui faisait face à la rue presque à la toucher, tellement c’était petit, et on entendait tout le monde rentrer et sortir. C’était encore une histoire inédite pour moi. Je n’ai pas voulu discuter avec elle, je n’ai pas voulu coucher avec elle, ni rester ensuite « officiellement » lorsqu’elle est partie de la ville. Non, les choses se sont faites. Et ces choses allaient durer 5 ans. Je trouve que l’expression, sur la photo, représente bien mon état d’esprit… Je me souviens que pendant cette semaine, dans ce lit, même le sexe a été très lent, très laborieux. Elle me disait avoir vécu des choses difficiles, et il fallait y aller étape après étape, doucement, lentement. Et donc, lentement, les choses se sont installées. Je crois que c’est à cause de cet étrange épisode que le cunnilingus s’est imposé majeur dans nos relations. C’est la fille cunnilinguée. En fait, je dis 5 ans, mais nous n’avons jamais vraiment habité ensemble. Au début, c’était mode étudiant, donc je pris l’habitude de partir pour le Pays Basque régulièrement. Le train, à cette époque, c’était mon chez-moi. Les choses iront moins bien lorsque quelques années plus tard, elle viendra habiter avec moi… ça ne fonctionnait pas si bien tous les deux, au quotidien, et c’est à ce moment-là que j’ai croisé P.

Je cherchais l’autre jour à dater une autre période de ma vie. Mais j’ai rencontré B. l’année d’avant mon diplôme. Donc, les événements que je tentais de dater se sont produits en hiver 1989, et là, je réprime un petit frisson glacé…