Alien : Les images sont innocentes

Publié le 4 juillet 2017

J’ai vu Alien, l’original, alors que je venais d’avoir 14 ans. Une époque où le pire film d’horreur était en plastique, ou grouillant ridicule dans une eau saumâtre. J’avais l’âge légal pour rentrer dans la salle depuis quelques jours. Le choc. Je suis resté accroché à mon siège, et ensuite, pendant des jours, j’ai rêvé que j’évacuais l’Alien dans l’espace… C’était un conte horrifique parfait, simple, ne dépassant pas son ambition, formellement inédit. Ensuite, ça a tourné au n’importe quoi, à la prolifération, au film de militaires… Les deux derniers, « Prometheus » & « Alien: Covenant », sont impressionnants à la fois visuellement, puisqu’aujourd’hui on peut représenter et mettre en scène à peu près n’importe quoi, et à la fois par le niveau de débilité du scénario. Oui, j’ai pensé ça, en les revisionnant, parce que je me disais que, peut-être, j’étais passé à côté. Non, je ne suis passé à côté de rien. Tout est idiot, des comportements incohérents, des psychologies de bazar, des combinaisons de l’espace non ignifugées, des scientifiques nuls, des explorateurs incompétents, des colons débiles, des extraterrestres cons et moches… Ne parlons même pas du ressassement de film en film des mêmes scènes clefs, à l’envie, jusqu’à la corde, jusqu’à annihilation totale et définitive de toute possibilité de suspens… À force de n’importe quoi, l’évidence s’insinue, comme un parasite de l’espace dans une combinaison pas franchement étanche : les gens qui ont fait ça sont idiots.

[Je crois que la (l’une des) très très mauvaise idée, c’était cette lecture paranoïaque qui transforme une forme de vie en arme de destruction massive : pourquoi une race plus avancée scientifiquement que nous aurait besoin d’un tel machin incontrôlable, malgré tout maladroit et artisanal, pour désertifier une planète ?]

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