BD dans la ville (1)

Publié le 21 janvier 2012

Le Festival international de la Bande dessinée d’Angoulême a lieu du 26 au 29 janvier 2012.

Lorsqu’un festival de la taille de celui-ci s’installe dans une petite ville de province perchée sur un éperon rocheux qui interdit toute expansion du centre historique, il doit se glisser dans les interstices d’un dense tissu urbain. Et il finira par remplir le moindre espace vacant… Une ville de 43 000 habitants va brusquement accueillir 200 000 visiteurs du monde entier pendant 4 jours…
Les structures pérennes, Centre Castro (anciennement Musée de la BD), le nouveau Musée de la BD, le Centre Saint-Martial, le Théâtre ou le Conservatoire, etc., ne suffisent pas à accueillir les espaces d’expositions, d’animations et les stands des éditeurs. De la même manière, il n’y a pas assez de chambres d’hôtel dans toute la région pour absorber cet afflux soudain. Il faut donc organiser l’hébergement payant chez l’habitant de ceux qui n’ont pas trouvé de chambre. Et ainsi, un véritable marché de loueur de chambres occasionnel s’est développé.
Puisque les bâtiments sont trop peu nombreux et trop petits (ou trop excentré), il faut fabriquer de toutes pièces des lieux à l’échelle de l’événement. Chaque année, les fêtes passées, les places de la ville sont accaparées par le montage des chapiteaux…

Vous retrouverez les différents lieux du festival sur les plans officiels du site tout aussi officiel :

– www.bdangouleme.com/plan-interactif

– www.bdangoulemepro.com/page-professionnels,plans-du-festival,12.html

Donc, le moindre espace libre du centre-ville est investi. Ici, la cour de l’Hôtel de Ville, dont les salons accueillent par tradition la salle de presse, et qui va être entièrement occupée par l’exposition « Spécial Taïwan » :

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La Place New York est une longue promenade bordée de deux rangées d’arbres. Malgré cette contrainte, cette place accueille depuis des années l’espace « Le Nouveau Monde ». En fait, la bande dessinée alternative et l’espace éditeur. Pour un visiteur, parcourir cet immense couloir de stand est une étrange expérience. Mais y tenir un stand est aussi une expérience intéressante…

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Le plus grand des chapiteaux s’installe sur le lieu historique du festival : La « Place du Champ de Mars », qui a été profondément transformé (2003/2007) par l’architecte Alexandre Chemetoff (parking et galerie marchande en sous-sol, appartements, restaurants et grande dalle de béton en surface). L’espace disponible est plus étroit, mais c’est quand même ici que s’installe l’immense barnum des grands éditeurs. C’est le cœur marchand du Festival.

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La date approche, et le travail s’éternise… Pour ceux qui installent les expositions, les derniers jours seront sans sommeil !

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Après l’invasion des grands chapiteaux blancs, c’est au tour des kakémonos, banderoles et signalétiques d’envahir la ville. Au-dessus celle de la ville d’Angoulême, sur la Place de l’Hôtel de Ville. En dessous, le chat de Lewis Trondheim sur fond rouge qui commence à baliser toutes les rues… Plus qu’à suivre les flèches !

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Pour déjà voir de la bande dessinée, on peut compter sur les Supermarchés, toujours en avance sur le temps, qui exposent dans leurs allées plus des « suggestions d’achat » que du « patrimoine » ou de la « culture », avec quand même quelques fac-similés de crayonnés, pour « faire Festival »… Ici « Géant Casino » qui présente, et c’est un indice d’un nouveau placement marketing, du « Manfra », c’est à dire du pseudo manga réalisé par des Français. Au passage, vous pouvez vous demander à quoi ça sert d’éditer du faux manga français, hein ? Et bien peut-être pour récupérer des lecteurs qui ne lisent plus que du « vrai » manga, et éviter de payer des traducteurs et des droits à un tiers lointain… Je n’ai pas testé celui-ci, « NOOB », mais les manfras que j’ai pu lire étaient pitoyables, encore plus pitoyables que les modèles, à l’image du cinéma français lorsqu’il imite les pires films d’action américains…

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À suivre… BD dans la ville 2

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