fatrasie

Monster Truck

En bas dans la vallée, j’ai cru qu’un cirque s’installait. Dans le soir, il y a quelques jours, les longs camions jaune et rouge, jaune et  bleu, comme des chenilles venimeuses. Le cerveau : « cirque ». Erreur. L’étrange appareil maintenant, des camions formant un carré fermé, avec rien au milieu. Ou plutôt, des choses difficiles à identifier, Continue reading Monster Truck

Jano

Ha Jano, Jano, Jano ! Toi qui ne vivais « que » sur le demi-million d’euros que ta belle mère te donnait chaque mois, comme on compatit, comme on comprend qu’à ce train minable, misérable, rampant, honteux, on puisse lorgner sur l’héritage entier !

Faudrait

Faudrait peut-être expliquer à certain qu’au-delà des mots, en deçà, au-dessus, en dessous et sur les côtés, c’est le monde. Que les œuvres participent du monde.

Toute lecture est une réactualisation bassement utilitaire

On n’écrit jamais rien d’autre que son présent coupé d’un relent de passé. Les augures sont des abus de lecture d’un cerveaux futur, qui, comme chaque cerveau, cherche à reconnaître son époque plus qu’à comprendre celle de l’auteur. (Comme quand je pense à « Ravage » de Barjavel en écoutant les infos du jour, d’hier, de demain, Continue reading Toute lecture est une réactualisation bassement utilitaire

Évidement

L’erreur est toujours de confondre son déclin physique avec le potentiel déclin collectif… Ou ses névroses avec…, comme dit Olivier à propos de nos idiots d’écrivains. Et je garde vissé, grâce à mes anciennes lectures anciennes, ce sentiment de la permanence de notre connerie.  Mais il serait bien narcissique de croire que rien ne se Continue reading Évidement

L’humanité est un naufrage

Je pensais ça cette nuit, dans un rêve étrange, avant même d’écrire un billet honteusement heideggérien. Pire, je rêvais misanthrope, m’adressant, amer, à un interlocuteur flou, peut-être collectif, dont émanait des arguments mièvres sur la bonté ou je ne sais encore quelle bêtise sur la foncièrement bonne nature humaine. Je rétorquais qu’il n’y a avait rien Continue reading L’humanité est un naufrage

Trop de lièvres

Ma réticence à parler sur les réseaux sociaux vient de là : les conversations, sorte d’oralité écrite, lèvent trop de lièvres pour pouvoir s’en sortir avec rapidité et avec raison.  Là, me retrouve avec la question de la crise de l’universalisme, de la polémique des Magiciens de la terre (expo de Beaubourg de 1989 qui a largement Continue reading Trop de lièvres

Subtile

Les plantes, contre la vitre, sont irisées de lumière. J’ai le réflexe de les photographier, avec même en sous-programme le dilemme du choix : serait-ce mieux avec le smartphone ou le reflex ? Et puis non. Le spectacle me suffit. Voilà un geste très narcissique : il n’y aura pas de trace, juste une jouissance personnelle. (Pas d’autre Continue reading Subtile

Une question muette

Pourquoi voulez-vous tous participer à colporter et entretenir de ces injonctions médiatiques soudaines qui font qu’un événement distant, si distant qu’il n’exerce aucune sorte de levier sur notre vie réelle, nous intime l’ordre de ressentir… non, pas de ressentir, mais d’exprimer publiquement un ressenti hypothétique, simulé ou pas : une émotion, une empathie, une indignation, ou même une peur ? Pourquoi ? Selon Continue reading Une question muette

Mes stratégies fatales

Encore un titre trompeur. Mais l’évocation d’un des meilleurs titres de tous les temps : « les stratégies fatales » (bien meilleur que cet horrible « À la recherche du temps perdu » qui sonne si vulgaire, si « roman pour mémère »), car je retourne à Baudrillard, depuis quelques jours, avec… avec un certain soulagement. Je m’y demande si je n’y Continue reading Mes stratégies fatales

Matrice

Oui c’est vrai, les riches oisifs qui se morfondent sur cette planète de merde ont raison : on est coincé dans la matrice. Mais le secret, c’est que toute paranoïa est sans objet, car c’est nous qui la fabriquons, cette putain de prison symbolique !

Dans la nuit de jeudi à vendredi

Dans une poisse d’insomnie, retour à conscience claire avec ça dans la tête : « Tous nos désirs cachent un salaire vil ». Tends le bras par réflexe, prends le smartphone et note la phrase. Le matin, m’en souviens, et accepte, sans être sûr de bien comprendre…

Bon voilà

Donc, c’est ça, je suis de retour dans « la grande bibliothèque », m’y perdant encore, retrouvant les réflexes de la nage en grandes eaux culturelles sans trop savoir encore si les courants frais ou plus doux me font plaisir ou déplaisir… L’album photo en stand-by, déjà produit, mais rien ne dure jamais disais-je. Et dernièrement, je Continue reading Bon voilà

Vrac

Ce matin, hésite entre confiture de prunes et confiture de figue. Décide d’alterner prunes/figue en pensant quelque chose comme ça : la majorité des écrits philosophiques sont rempli d’erreur d’interprétation sur un monde mal informé. Une petite voix : et beaucoup pense que c’est illisible car complexe… Non, c’est juste con. En terminant par une tartine de Continue reading Vrac

Robot

Je ne sais pas combien de fois il faudra répéter, dans les temps qui viennent : les machines ne veulent rien. (Le jour où elles voudront, on rigolera moins)