Prison esthétique
Le moteur esthétique est si puissant chez les poètes que Verlaine était heureux d’être dans une belle prison.
Carnet d'Alain François — ISSN 2823-8141 — 1999-2023 photos, livres, arts, humeurs
Le moteur esthétique est si puissant chez les poètes que Verlaine était heureux d’être dans une belle prison.
Oui, c’est la rentrée littéraire, alors, puisque malade, je passe par quelques textes annexes de Daniel Defoe, Théophile Gautier, Paul Verlaine et quelques autres, accessoirement, largement rebuté par mes tentatives de jetage d’œil dans l’océan contemporain. Aujourd’hui, « mes prisons » de Verlaine, qui passe ici comme une parodie du genre. Je ne suis pas sûr de relire … Continue reading Les prisons de Verlaine
Le retour de la littérature se confirme. Je regarde de nouveau les livres. Évidemment, ma lecture a encore changée. Avant, n’importe quel avant, j’aurais été épaté par Musil, par exemple, comme j’aurais été surpris de trouver des échos à quelques billets anciens d’ici chez Lars Lyer. Mais je crois que le mal de l’écho littéraire … Continue reading Entre-lire
Je remarque sur les réseaux que le Michel Butor était si graphomane que chacun a le sien, sans liens avec celui des autres. On peut donc juste dire qu’on a lu quelques livres… Je dois avoir un vieux poche de « la modification » quelque part, et d’autres… Mais voilà, le mien Butor, je l’avais cité comme … Continue reading Mille Butor !
Luxe, calme et volupté (sans fric) Quelle audace ! Qu’il est audacieux, cet entêtement à se consacrer à l’esthétisation de son monde proche quand le reste va à l’abîme ! Qu’il est audacieux de ne pas avoir besoin d’argent pour ça ! Quelle audace ! Oui, on a le droit de se moquer du monde. Fait-il quoi que ce soit … Continue reading proemio
Sur son blog, David Duquerroigt évoque le chemin de croix réalisé en 1992 avec Fabrice Neaud : http://anamorphosefractalisee.blogspot.fr/2016/08/jaimerais-bien-ecrire-sur-un-truc-je-ne.html?spref=fb
Je lis par intermittence le livre que Mai Li m’a tendu au café, il y a deux jours. c’est déjà un miracle que je lise un livre. Mais oui, je lis par bribes ce tout petit livre « L’urgence et la patience » de Jean-Philippe Toussaint, cet écrivain dont je possède déjà deux livres sans les avoir … Continue reading Pour écrire
Le catalogue de l’exposition « Mauvaises graines II » vient d’arriver, avec le court texte que j’ai écrit pour présenter le travail de Céline Guichard. Espace Topographie de L’Art à Paris, du 10 mai au 16 juin 2016 / du mardi au samedi de 14 h à 19 heures. Le texte sur ce blog : Les images de Céline … Continue reading Mauvaises Graines II
Cette nuit, un rêve étrange. Je cherche quelque chose, ou plutôt « des choses » dans ma bibliothèque. Mais cette bibliothèque n’est pas ma bibliothèque réelle. C’est une bibliothèque éclatée, répandue sur un territoire assez vaste, constituée de constructions de taille réduite, en bois, comme des hangars, granges ou cabanes, et des terrains accidentés, boueux, mais aussi … Continue reading Poésie perdue
[ Texte écrit en mars 2016 pour le catalogue de l’exposition “Mauvaises Graines II”, du 10 Mai au 16 Juin 2016, Espace Topographie de l’art / Paris ] Les images de Céline Guichard provoquent rarement l’indifférence. Elle n’a pourtant jamais l’intention de choquer, mais une intention farouche, oui, de ne pas réprimer les images qui naissent du … Continue reading Les images de Céline Guichard
de voir la lumière dans mon obscurité. Étincelle. Je n’ai pas peur de l’ombre, mais de la douleur qui s’y cache.
Encore une chose que j’ai oublié de noter ici… Ma participation à la revue “Amazing” N°3 Bon, pour tout dire, Morgane Parisi a beaucoup insisté pour que je participe. Je n’avais pas la tête à ça… Pas franchement… Mais Morgane est pugnace et j’ai fini par rendre en temps et en heure un dialogue sibyllin que Valentin … Continue reading Dialogues, ma participation à Amazing N°3
Je tente de ne croiser ni chien ni loup. Pourtant le ciel est sombre et couvre la vallée. je suis dévoré. J’entends de nouveau le bruit de ses ailes.
Le personnage écrit. Il tente « Je ne pleurerais aucune mort comme je pleure son absence. » et il s’arrête… Relève la tête, regarde vers la fenêtre et tend l’oreille. Juste à côté, une voix féminine, haute, avec un fort accent italien, parle en anglais. Il comprend peu. Il se dit à voix basse « Je ne lui … Continue reading Micro roman
Là, c’est un peu particulier. Ce n’est pas un cas de dissémination des photographies de mon blog, mais une demande spécifique. Jessica Abel voulait illustrer le lancement de son podcast sur le storytelling avec des photographies de pique-nique volontairement vieillies, hésitant entre une connotation XIXe ou 60′. Le résultat est là : http://jessicaabel.com/2015/09/07/cheese-and-grapes J’ai utilisé … Continue reading Le podcast de Jessica Abel
Je dis à Elric : « Il n’y a que deux solutions : tu es mort ou tu es vivant. Rien d’autre. Pas de troisième terme. Alors… » Un silence. Mais je continue, pour tenter de perturber la gêne subtile que le drame a installé. Je continue, parce que ce n’est pas mon genre de laisser le silence gagner : … Continue reading Je marche sur des oeufs
Je ne connaissais pas « en vrai » François Darnaudet, le scénariste d’Elric, mais qui est aussi écrivain de polar… C’est chose faite, puisqu’il est passé dans mon salon, et que j’en ai profité pour ne pas le rater :
Trouver les mots. Je dis souvent, maintenant, qu’il n’y a plus jamais de « syndrome de la page blanche » pour moi. Je peux me poser, n’importe où, n’importe quand, et écrire. Ceci ne garantit pas que je serais content du résultat. Mais le fait est là. Après les étranges expériences d’écriture en ligne de la dernière … Continue reading Revenir
Ou comment faire d’une phrase malvenue un titre de billets. Oui, bon, c’est aussi une question importante. La question du style, au cœur de tant de polémique littéraire et autre, de batailles, de pamphlet, d’aigreur, de goût et dégoût, peut-être de duel en d’autres temps, de fanfaronnade et pantalonnade, et aussi, au bout de l’évidence … Continue reading Longtemps, je me suis excusé d’écrire comme les martinets volent
[dropcap]H[/dropcap]ier matin, en vélo, je me suis pris un réverbère. PAF ! Une seconde de distraction, et pas vu l’arrière d’une camionnette qui rétrécissait l’espace derrière les voitures garées. C’était étroit, mais je pouvais passer. Si j’avais vu la chose venir, je serais passé tranquillement, élégamment même, en accélérant avec un poil de morgue et … Continue reading Le réverbère