écritures

Nerval

Nerval

« Qu’ils sont heureux les Anglais de pouvoir écrire et lire des chapitres d’observation dénués de tout alliage d’invention romanesque ! A paris, on demanderait que cela fût semé d’anecdotes et d’histoires sentimentales, — se terminant soit par une mort, soit par un mariage. L’intelligence réaliste de nos voisins se contente du vrai absolu. » Continue reading Nerval

Brusquement

Je me suis souvenu. J’avais oublié, dans la scansion des jours égaux. J’avais oublié comment j’avais été seul, et comment j’avais aimé, un jour, me découvrir moins seul. Alors, puisque je me souviens, avant d’oublier encore, je devrais inscrire. Je pensais au roman, et même, même à la troisième personne. Et pourtant, comment espérer échapper Continue reading Brusquement

Dimanche 12 avril /1

Trouble, comme la boue dont on fait les golems. J’attends avec impatience que quelque chose me lave la tête, que l’horizon se dégage, que les larmes, comme la pluie, lavent l’atmosphère des scories empoisonnées. J’aime voir net les collines de l’horizon. Je me souviens d’en avoir peint, à l’adolescence, des idéales, pour une cousine de Continue reading Dimanche 12 avril /1

Sésame

Je viens à l’instant de décider de rouvrir ce blog. J’ai eu un premier réflexe, trouver une nouvelle forme, à la manière des expériences réalisées pour le M2, il y a maintenant deux ans, mais une pesanteur, celle de l’abandon, a gagné sur mes velléités d’invention. Je suis suspendu, et je n’aime pas ça. Est-ce Continue reading Sésame

Condition

Condition

Quelle question Tenir ou ne pas Âme morte L’être en question Du temps sûrement L’essence déshabillée Que nous reste-t-il ? Effiloche Exaspère Vide aigre Détruire Enfin Quelle joie Délivre Chiale Joie dure

Tête

Tête

Lorsque je reviens, Céline a peint une grosse tête de mort dans les chiottes. Je plaisante, la qualifie de « rock », mais non, elle n’est pas si rock que ça. Non. Une tête de mort.

Le monde est sale

Le monde est sale

Je suis sale du monde. Un vent, comme une tempête, s’est levé dans ma tête, un vent plus rapide qu’un ouragan, violent, envahissant tout, remplissant tout, et nettoyant ma vie des scories d’un passé trop encombré. Tout en fut vidé, et ne restait que ta présence, nue, enfin lisible, frêle et palpitante, que je pouvais Continue reading Le monde est sale

Texte exhumé

J’ai retrouvé des fragments de texte de 98, ou 99… L’ensemble intitulé « Le refus ou mon sein surnuméraire ». C’est encore une sorte de prototype de ce site même ouvert en 2006. Comme si j’avais passé dix ans d’essais avant de me lancer. J’y retrouve quelques considérations fumeuses, une langue poéteuse qui m’est presque désagréable, et Continue reading Texte exhumé

Reprise

Reprise

J’ai une réticence à lire très avant Pessoa. Je ne peux réprimer un sentiment bizarre, comme une petite réserve, devant cette absolue réussite de l’expression du mélange de duplicité et d’honnêteté d’une conscience. Juste derrière ma tête, une voix aussi intime que timide et même un peu honteuse, se demande ce qu’il me restera à Continue reading Reprise

presque fini

presque fini

Voilà… J’ai terminé toutes les parties « laborieuses » du mémoire. Plus qu’à introduire et à conclure… Plus qu’à… Ne pas stresser…

Un jour indéfini, un vernissage m’ennuie, quelque part en France

Un jour indéfini, un vernissage m’ennuie, quelque part en France

Quoi de plus ennuyeux qu’un livre qu’on ne peut même pas feuilleter ? Un jour donc. Un soir plutôt, je reviens d’un vernissage. Le troisième en quatre ans. Vais plus à ces trucs-là. J’aurais peut-être pas dû y aller. Je suis maladivement timide. Je n’étais pas comme ça. Mais maintenant je le suis. Et voir ces Continue reading Un jour indéfini, un vernissage m’ennuie, quelque part en France

Merde, Choron.

Merde, Choron.

Le plus grand créateur de périodique français de la fin du vingtième siècle est mort. Oui. Les autres sont des nains, des pisses-petit, des propres du fond. Un ramassis de bien élevé incapable de désobéir à leur mère, incapable d’inventer, juste bon à formuler joli, à ressasser à longueur de pages inutiles, instantanément désuètes, leurs Continue reading Merde, Choron.

Je me demande s’il est encore utile d’écrire

Parfois je crois que je nage, tranquille, et même je suis pris d’une sorte d’euphorie qui me porte à accomplir, mais très vite je ne sais quoi faire de cet élan et l’impression d’avoir gaspillé quelque chose me remplit d’amertume. Je me retrouve toujours à surnager, sur-vivre, et même à me noyer entre deux eaux Continue reading Je me demande s’il est encore utile d’écrire

Toute étincelle naît d’une rencontre

J’aime les rencontres spatio-temporelles. J’aime les coïncidences, les hasards qui avec le recul se transforment en fatalité. Sans en tirer aucune leçon abusive sur le destin, je prends plaisir à lire une histoire construite là où il n’y avait qu’amoncellement d’événements fortuits. Ainsi parfois des images se télescopent, se percutent, soit pour s’assembler pour n’en Continue reading Toute étincelle naît d’une rencontre