littérature

La puissance Musil

De plus en plus souvent, je ris de la perfide méchanceté de Musil. Le texte était plaisant, il me devient amusant, par mon adaptation à la manière biaise dont l’écrivain détruit ce qu’il observe. Après dix ans de lectures philosophie/sciences humaines, voilà donc que la mort de mon père me ramène les romans. C’est étrange. Continue reading La puissance Musil

Glissement

Glissement brusque des amis d’enfance cachant mal leurs maladives jalousies et leurs haines croisées derrière un pseudo-intellectualisme d’époque au portrait d’un serial killer, qui aujourd’hui, nous semble malheureusement bien familier. Où le projet Musil prend forme et sens : une observation cruelle, mais dépassionnée du monstre humanité. Le texte lui-même est assez monstrueux, comme l’esprit nécessaire à Continue reading Glissement

décantation

Je tousse, je crache. Évacuer la poussière de l’atelier de mon père est une tâche herculéenne. Ce serait con de crever de ce qui l’a peut-être tué. Je laisse décanter mes lectures croisées, et vient le sens, tranquillement. Il m’est impossible aujourd’hui de réprimer la lecture de classe. Le contraste entre les petits délinquants de Continue reading décantation

Lectures croisées

« On ne peut pas en vouloir à son époque sans en être aussitôt puni » je m’énervais en vain contre les éternels réacs, qui brusquement se réveillent pour sauver la civilisation dès que le bon peuple se distrait, mais jamais, bien sûr, quand les vagues de barbaries qui secouent le monde risquent de nous engloutir. La violence Continue reading Lectures croisées

Les innocents

Les innocents

Il y a deux jours, je parcourais des yeux la bibliothèque de Golo. Je m’arrête sur une belle série de livres de Pierre Mac Orlan, mais ne retire seulement que l’un de ses écrits érotiques sous pseudonyme : « Baby Douce Fille » signé Sadie Blackeyes. Je le pose sur la table pour le feuilleter, et amusé par les illustrations Continue reading Les innocents

Sur le roman

« Quoi qu’il en fût, elle jugea qu’un heureux hasard lui avait fait rencontrer un homme plein d’esprit ; il est vrai qu’elle se demandait en même temps s’il n’avait pas une commotion cérébrale.» Je crois que j’ai rouvert « L’homme sans qualités » pour voir si je pense toujours que le roman est cette forme littéraire supérieure à Continue reading Sur le roman

Musil

Musil

Je zone dans ma bibliothèque. Si longtemps que ça ne m’était pas arrivé. À part le rayon des essais très fréquenté et augmenté la dernière décennie pour cause de reprise d’études, c’est comme si cette bibliothèque était passée dans un mixer. Indescriptible désordre des romans. Un désordre qui m’échappe, qui ne m’est pas intime. J’ai Continue reading Musil

Portrait : François Darnaudet

Portrait : François Darnaudet

Je ne connaissais pas « en vrai » François Darnaudet, le scénariste d’Elric, mais qui est aussi écrivain de polar… C’est chose faite, puisqu’il est passé dans mon salon, et que j’en ai profité pour ne pas le rater :

La 4e de François Darnaudet

La 4e de François Darnaudet

Dans la série des usages et disséminations de mes petites photos de smartphone, François Darnaudet me fait l’amitié d’utiliser la photo de mon Tumblr comme portrait officiel ! La photo sur Romantic iPhone Un projet de maquette de la couverture de son prochain livre :   Et aussi sur le site des éditions Wartberg :

Pourquoi Roland est-il furieux ?

Pourquoi Roland est-il furieux ?

Donc, le virus ne meurt jamais vraiment, puisque, comme petit paquet mignon d’informations organisées, il n’a fait que glisser à travers moi vers d’autres gentils hôtes. Je me demandais, s’il était possible de se détecter en période d’incubation et que nous réussissions à nous isoler pendant ce temps, entendrions-nous l’exaspération du virus brusquement célibataire ? Et j’en sors Continue reading Pourquoi Roland est-il furieux ?

White Bird, que reste-t-il de Gregg Araki ?

White Bird, que reste-t-il de Gregg Araki ?

Avec les troubles du mois dernier, j’allais complétement oublier de noter le visionnage de White Bird, le dernier Gregg Araki. Peut-être parce que celui-ci est peu mémorable ? Peut-être… Rien de plus ? Presque… Avant tout, j’aime bien Gregg Araki. J’aime bien sa manière décomplexée de brasser la pop culture, et même, pourquoi pas, son Continue reading White Bird, que reste-t-il de Gregg Araki ?

Le deuil de Laura Ingalls

Le deuil de Laura Ingalls

J’ai découvert au hasard d’un partage d’article sur facebook que Laura Ingalls est un personnage historique. C’est idiot peut-être, mais découvrir la chose m’a troublé. J’ai trouvé ce trouble idiot, puisque je n’ai pas d’attachement nostalgique à ce personnage de fiction.Oui, enfant, j’ai subi « la petite maison dans la prairie », car lorsqu’on est enfant on Continue reading Le deuil de Laura Ingalls

Le triangle d’Hivers

Le triangle d’Hivers

Dès les premières pages de ce « triangle d’hivers » de Julia Deck,  suspectant quelque chose, par l’écriture, intuition, je décide d’écrire ce billet au fil de ma lecture, notant ainsi mes évolutions de perception : Une écriture agréable, qui roule tranquille, mais ironique. Un personnage féminin sorti droit du cinéma français des années 80. Pourtant parfaitement Continue reading Le triangle d’Hivers

Des mots pour les images de Romantic Iphone

Des mots pour les images de Romantic Iphone

David Duquerroigt (son blog : 1, place Salvador Dali) m’a fait un incroyable cadeau aujourd’hui : écrire sur Romantic Iphone, mon autofiction photographique. Et il m’a envoyé son texte pour diffusion. Alors comme je suis hyper fier d’avoir bien involontairement provoqué de belles phrases, je les publie immodestement  ici  :

Merveilles

Merveilles

Je découvre avec volupté l’application iPad de notre bibliothèque nationale. Une volupté à accéder directement au fond numérisé. Une fluidité. Trouve ce que je cherche, en abondance, et « comprend » un pan entier de plus de notre scénario. Chaque jour, je comprends la logique interne de cette histoire, et les choses s’articulent, se déroulent… Que dire Continue reading Merveilles

La beauté de soi

La beauté de soi

Je pensais, je pensais ce matin que trouver sa voix (et sa voie donc), en matière d’art comme de communication, et de communication au sens large… par exemple trouver le ton d’une chronique ou la manière d’exister sur un réseau, c’est trouver son premier degré. Hier, je disais à Elric qu’être un auteur, c’était être Continue reading La beauté de soi