mélancolie

Coléoptère

Dans la nuit, une bête dans la chambre. Je prends le portable position « lampe torche » et fouille le noir. Rien. Pas un moustique, il y en a eu deux ou trois, non, une bête plus grosse, qui tombe juste le long de mon oreille, et ensuite vrombit ailleurs, et plus tard tombe lourdement sur le Continue reading Coléoptère

Fatigue

Fatigue

Si notre époque dénote du reste de l’Histoire, c’est bien dans cette manie à trouver inexplicable, phénomène, nouveauté, dans la plus grande constante de l’humanité : la violence gratuite, le meurtre de masse, la barbarie. Les outils ont changé ? Oui, mais nos ancêtres palliaient leurs carences technologiques par une immense ingéniosité et un niveau de perversité Continue reading Fatigue

Ce que dit Albert-Kahn en Open data

Ce que dit Albert-Kahn en Open data

J’ai toujours éprouvé une certaine fascination pour l’exemplaire Albert Kahn. Son projet, au-delà de la philanthropie et de l’humanisme affiché, semble démontrer qu’il ressentait très puissamment le pouvoir de la photographie, sa capacité à provoquer une mélancolie dont l’objet n’a pourtant aucun lien biographique avec nous. Aujourd’hui (14 juin 2016), un ami facebook partage un Continue reading Ce que dit Albert-Kahn en Open data

Une génération

Une génération

Une génération effacée. Elle était la dernière, indestructible. Il me reste la chose étrange qu’elle m’a faite à la mort de son mari. Une chose qui n’appartient qu’à moi. Laissons les autres à leurs erreurs, leurs petites peurs, et regardons l’infinie solitude en face. La beauté est à ce prix. La solitude absolue de l’être. Continue reading Une génération

Traversé / rongé

Ce qui me traverse est bon. Ce qui me ronge me tue lentement. J’espère ce qui me renverse. Une sphère de métal brûlante s’est installée dans mon torse, juste derrière le plexus. Absence et silence.

Une nuit si douce

Une nuit si douce

C’était une soirée improvisée que nous avons terminée chez Pierre. Une soirée bien étrange. Quelque chose dans l’air (une mélancolie collective ?) traversait les regards. Une tendresse. Des déclarations muettes dans l’humidité des yeux, les danses et les embrassades. Nous savons, d’une certaine manière, que les vacances sont terminées, que nos amis vont partir. Oui, cette Continue reading Une nuit si douce

soir d’hivers

J’ai un tout petit problème avec la faible luminosité des jours d’hivers. J’écris ça juste parce que je viens de regarde l’heure, 17 h 20, et que je vois la nuit glisser sur les façades de la place. Coup de vent, bourrasque de pluie, pénombre qui obligent les yeux fatigués à s’adapter, et brillance parasite Continue reading soir d’hivers

solide et têtu

solide et têtu

Bien sûr, je vais avoir l’impression de revenir ici seulement pour les morts. Après Boris, que je n’ai croisé qu’une fois, mais qui est rentré dans ma vie par la fréquentation d’Elric, c’est la mort de mon oncle, mercredi, qui m’a donné l’impulsion de revenir… Qui avait… Le mercredi 11 était avant le vendredi 13. Continue reading solide et têtu

La boucle numérique (sur le GIF animé, etc.)

La boucle numérique (sur le GIF animé, etc.)

Cet article est extrait de mon mémoire de Master recherche 2007 sur «l’Esthétique du lien numérique». Il est légèrement retouché et expurgé des chapitres sur un site personnel qui n’existe plus. Je le poste ici aujourd’hui pour Olivier Beuvelet qui prépare  un article nécessairement définitif (la pression !) sur la boucle GIF. 

vie

vie

La vie humaine est triste. Nos ancêtres communs (nous avons tous les mêmes, connard) le savaient. La vie humaine est courte et triste, mais réussit souvent à être infiniment longue, s’étirant en torture morale et physique. Elle s’est, pour une part de l’humanité, largement adoucie. Mais elle reste ce qu’elle est : triste.   Notre condition Continue reading vie

Revenir

Revenir

Trouver les mots. Je dis souvent, maintenant, qu’il n’y a plus jamais de « syndrome de la page blanche » pour moi. Je peux me poser, n’importe où, n’importe quand, et écrire. Ceci ne garantit pas que je serais content du résultat. Mais le fait est là. Après les étranges expériences d’écriture en ligne de la dernière Continue reading Revenir

Longtemps, je me suis excusé d’écrire comme les martinets volent

Longtemps, je me suis excusé d’écrire comme les martinets volent

Ou comment faire d’une phrase malvenue un titre de billets. Oui, bon, c’est aussi une question importante. La question du style, au cœur de tant de polémique littéraire et autre, de batailles, de pamphlet, d’aigreur, de goût et dégoût, peut-être de duel en d’autres temps, de fanfaronnade et pantalonnade, et aussi, au bout de l’évidence Continue reading Longtemps, je me suis excusé d’écrire comme les martinets volent

Incise

Incise

Les martinets sont de retour. D’exécrables depuis des mois, le temps est devenu « variable », oui, variable, donc distrayant. Une douceur de temps, mélange subtil de fraîcheur et de chaleur, gastronomie à petit vent frais qui invite à la sieste et la rêverie. Si la mélancolie vient, elle sera nécessairement apaisée et même réconfortante. Un vent Continue reading Incise

Le réverbère

Le réverbère

[dropcap]H[/dropcap]ier matin, en vélo, je me suis pris un réverbère. PAF ! Une seconde de distraction, et pas vu l’arrière d’une camionnette qui rétrécissait l’espace derrière les voitures garées. C’était étroit, mais je pouvais passer. Si j’avais vu la chose venir, je serais passé tranquillement, élégamment même, en accélérant avec un poil de morgue et Continue reading Le réverbère