L’œuvre sans son fétiche

Publié le 15 avril 2012

« J’ai versé du sang dans un crâne, taillé un os de main pour écrire, essuyé cet os dans une chevelure morte. »

Sacré Xavier !

Petit romantique, et initiateur d’un attrait pour le morbide aujourd’hui général, marqueur fort de ce qu’on doit bien nommer la « culture industrielle mondialisée ». Tiens, faut que j’écrive ce billet sur les trois derniers romans de Murakami… Quand ? La nuit. Une nuit. Une nuit sous l’œil de ce Xavier déjà infantile dans un siècle trop sérieux.

J’ai laissé le titre de ce billet digressif pour m’obliger à. car il oblige à.

Je vais donc devoir. Pas très taillé pour le devoir.

Aller, ça part dans tous les sens. Donc, j’avais envie de citer cet idiot précurseur de Forneret, pour rire, de lui ou de notre époque ? Des deux. On l’avait bien pris pour un faible romantique tardif ! Et me traverse l’esprit deux trois choses, comme ces élections problématiques, comme l’intersection entre le titre, accident, qui indique un départ de début d’esquisse de critique des cassandres qui se répandent sur la mort du livre, et ça m’énerve. Le fétichisme inconscient est le pire. Peuvent même pas jouir de leurs perversions, ces cons ! Et paf ! La culture mondiale qui me prend dans les côtes, surement à cause de la culpabilité de ne pas avoir écrit le billet qui trotte. Le billet sur Haruki Murakami qui m’énerve à bidouillasser en trilogie ! Avec ce fumé de Pynchon de supermarché…

Va comprendre !

Ça se réveille juste. Alors, ça commence comme un sac de nœuds.

Et je souris de ma bêtise, de la faiblesse actuelle de ma petite cervelle qui n’y retrouve pas ses petits. L’âge sert à ça, à ne pas s’inquiéter de ces embrouillaminis…

(Aller, en sus, un sublime dessin de Céline Guichard)

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