Longtemps, je me suis excusé d’écrire comme les martinets volent

Publié le 14 juin 2015

Ou comment faire d’une phrase malvenue un titre de billets. Oui, bon, c’est aussi une question importante. La question du style, au cœur de tant de polémique littéraire et autre, de batailles, de pamphlet, d’aigreur, de goût et dégoût, peut-être de duel en d’autres temps, de fanfaronnade et pantalonnade, et aussi, au bout de l’évidence qu’une époque ne se déroute pas d’un mot, de silence acide…

Pfuuu ! Longtemps que, je pourrais décliner les longs temps, avec les années qui s’accumulent, longtemps que les polémiques esthétiques m’indiffèrent ! Longtemps, encore, j’ai été obnubilé par le syndrome commun de ceux qui ne s’aiment pas. Il faut parfois longtemps, donc, pour accepter qu’on ne décide pas de la forme des choses. Ni de celle des autres, ni de la sienne propre. Et s’accepter c’est aller vers la souplesse, la tolérance et à défaut d’amour, une légère estime de soi, en évitant au passage l’étalement de l’humiliante bile de ceux qui ne s’en remettront jamais, que le monde n’adopte pas leur goût.

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