Lourdeur, une aigreur

Publié le 22 avril 2009

Toujours la même.

Je comprends le sourire légèrement cynique de Bourdieu buvant sa blonde. La société est écrasante de tristesse.

Dans l’après-midi, une angoisse. Je descends dans le bureau des filles. Je m’installe derrière l’ordinateur de Ch., notre apprentie, et je regarde.

Je suis pris par une tristesse… une tristesse sociologique. Sociologie, c’est le mot pour dire destin, aujourd’hui.

Je suis écrasé de tristesse devant les possibles des vies des autres.

En rentrant, j’embarque Céline, qui travaille comme une brute sur sa monographie italienne, pour qu’on aille marcher.

Boire un coup. Comme hier, et comme nous ne l’avions fait depuis des années, elle prend une bière et moi un verre de rouge, auquel j’ai encore droit.

Le verre de rouge m’enlève le poids. Si j’avais encore droit, j’aurais pris une bière, pour retrouver le sourire de Bourdieu, ce sourire sociologique…


Il y avait du pâté dans notre frido, et miracle, un brin d’aillet ! Miracle ! Elle sort la bouteille qu’avait apporté Florent, et que nous n’avions pas bu. Un Médoc 2000. Normalement, nous devrions la garder, jusqu’à ce qu’il revienne manger, et lui ressortir, selon le rituel de mon père… mais c’est la seule bouteille qui reste dans cet appartement, et on veut boire du rouge.

Quand je croque dans le brin d’aillet…

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