Écritures fortes

Écritures fortes

Dans le cadre de « biiiip », me sont passés entre les mains les textes de « femmes battues ». Ce sont des femmes d’extraction socioculturelle très variées, et qui n’ont à priori aucune vocation pour l’écriture. En lisant leurs textes, ce qui saute à l’oreille est l’accord total entre le fond et la forme. Accord qui donne une Continue reading Écritures fortes

Ici

Ici

C’est un lieu d’errance, de recherche, d’hésitation. Rien de construit. Je ne voulais pas m’engager dans un « projet ». Je ne voulais m’engager à rien, juste accepter l’indécence de noter ici les humeurs dérisoires de chaque moment. Évidemment, j’ai commencé avec des ambitions formelles plus ou moins assumées. Je n’imaginais pas que j’allais vivre des moments Continue reading Ici

Louvoie !

Louvoie !

La lumière de l’écran. Paradoxe. M’éblouit. Je me suis rendu compte que je n’allais plus voir au cinéma que les films des Frères Coen et de Gregg Araki. J’irais bien voir un Céline Sciamma et peut-être un Xavier Dolan s’il est [pas] sage… Et c’est tout. Je digère plus. Je me pose la question, encore, de ce Continue reading Louvoie !

le temps

le temps

Le seul qui m’importe ici est le temps de notre corps. C’est celui-ci qui nous enseigne les choses les plus surprenantes. De celles si intimes, si inextricables, qu’on arrive pas à enseigner, dont il est si dur de parler. Ce temps n’est pas linéaire. Il n’est pas homogène. C’est le temps de notre vie, qui nous Continue reading le temps

Vide

Vide

Ça marche. Ici, j’arrive souvent vide. Ce qui montre bien que ça marche. Je me suis donc débobiné, et cette saleté de besoin d’expression finit parfois par se tarir. Quel bien à se sentir vacant, vide, n’ayant enfin plus rien à dire, ayant enfin trouvé le bout de cette logorrhée maladive, et ouf, acceptant ce Continue reading Vide

Vertige

Vertige

Je suis un immense courant d’air qui monte de mes abîmes. Au bord, pris de vertige. je tend ma main derrière, cherchant à m’assurer, cherchant… Je me rends brusquement compte que l’archiviste, c’est moi. Ce gardien du pont, du passage, des ponts de Rome, encore. Franchement, ils auraient pu rêver mieux, comme archiviste… Pas sérieux… Mais Continue reading Vertige

Simon le Roc

Simon le Roc

« Simon le Roc délivré par l’ange », ce n’est pas le titre d’une bande dessinée, mais le renommage sauvage et vaguement étymologique de « Délivrance de Saint-Pierre », un tableau médiocre représentant l’épisode de Saint-Pierre vieux, prisonnier à Rome (y-a polémique, mais on s’en fout), qui s’évade, fuit et croise Jésus sur la Via Appia qui lui intime de Continue reading Simon le Roc

Identité

Identité

[Je vais quand même poster ce billet réflexif qui devait arriver avant le précédent, comme d’autres qui eux disparaitront dans les limbes numériques…] Bien sûr, j’ai l’air ici de m’abandonner à une sale manie ronronnante. Et je dis parfois pour me défendre que l’enjeu est esthétique. Mais je sais bien qu’il faut alors à l’interlocuteur Continue reading Identité

à Paul

à Paul

Je lui dois tout. Je lui dois mon nom, puisque les orphelins sont des fondateurs. J’ai le trac, Paul. Je peux t’appeler Paul ? Hein ? Parce qu’en fait, on ne s’est presque jamais parlé, hein, tous les deux… Juste quelques mots. Et qu’est-ce que je sais de toi ? Tu n’étais pas vraiment bavard. Je ne t’ai Continue reading à Paul

L’expérience

L’expérience

L’expérience, c’est savoir qu’une chose qui fait souffrir et même provoque folie passagère est en fait une bonne chose. S’y abandonner. Savoir, pour l’avoir déjà vécu. C’est aussi une nuance très particulière de tristesse à savoir ce qu’on va y perdre, ce qui va disparaitre de soi, que cette chose soit vive ou pas. On Continue reading L’expérience

Donc, la ruche

Donc, la ruche

Dans la nuit, le casque sur les oreilles, avec au bout des mains l’ipad en équilibre et les doigts libres qui glissent si bizarrement sur son écran, réinventant la frappe brusquement mal nommée… La glisse ? Caresse, plutôt. Tapotis et caresse. Les mots naissent d’une danse nouvelle. Luminosité au minimum. Minimum pas assez minimum, peut-être seul Continue reading Donc, la ruche

Eureka, enfin !

Eureka, enfin !

Voilà. Hier, déjà, fin des tourments moraux. Hum… Prudent… et ce matin, 5 heures du mat, réveil, et le cerveau qui s’emballe, ça galope ! à peu près normal, j’écris, dans ma tête, comme toujours, et ça roule bien… et brusquement, c’est plus de l’écriture, linaire, mais un paysage, et là, tout s’articule, tout trouve Continue reading Eureka, enfin !

Origine

Il n’y a qu’une origine : la conscience de l’impermanence des choses, qu’on nomme aussi mélancolie. La conscience de l’impermanence est LE sentiment métaphysique. Ne cherchez plus, c’est l’unique origine de l’art… C’est ce qui provoque la nécessité du fétiche, c’est-à-dire de l’objet manufacturé qui fait perdurer la présence du mort parmi les vivants. Le Continue reading Origine

Percée

Percée

Quelle merveille, l’écriture ! c’est net, c’est clair, même ici… Rien à voir avec la vie mentale, le merdier sans nom des humeurs internes. Et ce corps qui hurle, qui te trahit… Ta gueule, Ceronetti, vieux puritain ! Ça non, pas silencieux ! À moins que mon esprit ne le sabote. Mais ça revient au même, ça te Continue reading Percée

Dans le fleuve

Dans le fleuve

C’est étrange, car j’ai déjà raconté ce que je veux écrire ici et pourtant j’ai hésité. Mais je sais aujourd’hui que ce n’est pas si facile à raconter. Qu’il y a un enjeu nouveau que je comprends mal ! Cette anecdote relie de manière inextricable deux moments de ma vie, deux moments très importants, qui par Continue reading Dans le fleuve