Retour sur terre

Publié le 11 septembre 2012

C’est quand même bizarre, ces accès de symbolisme… dernièrement… ça se soigne ? Hum…

Envie de reprendre un ton « chronique », vu la conjoncture personnelle…

Cette nuit, quand même un poil d’insomnie, réveillée par la douleur. Mais je ne sais pas trop pourquoi, je bloque l’angoisse, et même me donne des airs détachés. Ce matin, l’avantage des vacances, matinée très lente, douce et calme. Comme chaque matin, en guise de journaux, parcours sur les réseaux sociaux, ricanement et glandouille. Ensuite, deux directions malheureuses : labo médical et banque. J’y vais comme à l’échafaud, mais d’un pas ferme et décidé. Quand on sait pas comment on va être mangé, il faut relever la tête et planter le talon. Le temps est parfait, c’est-à-dire pas le beau temps de la météo, qui te crame la gueule, mais celui qui se fait oublier, ni chaud ni froid, doux à souhait, avec un poil de vent pour les sensations. Parfait. Ça glisse bien et je contourne mon lieu de travail sans émotion. Pas mal. Le labo, presque pas de queue, deux dames sympas qui font la blague avec moi, ça me détend, des pros quoi ! Les résultats jeudi… Pendant qu’une téléphone, je glisse le portable sous le comptoir, et je mate les réseaux sociaux, encore. On sait que tout de suite on va être distrait, absorbé loin, dans la “guerre du livre” ou dans un peu de politique, loin de ce comptoir et de cette situation. Je sors sans douleur, comme si rien, et je glisse vers la banque en passant par les jardins. Me demande si un collègue ne pourrait pas me voir, une fraction de seconde, et j’oublie. La banque. Pas de queue… Bizarre, gars sympa, sont tous sympas ce matin… Heu, non, sont tous sympas depuis cet été, tous, et ça me fait flipper. Voilà, sans manière, sans chichi, j’ai une nouvelle carte bancaire. J’allais encore galérer en partant avec une carte périmée. C’est des trucs qui m’arrivaient, ça, de me retrouver loin de chez moi, sans fric, avec une carte qui marche pas… Mauvais souvenir. En rentrant, mes missions accomplies, je vois s’approcher un gars qui bosse dans le coin, que je croise depuis dix ans, qui venait avant au bureau, et que je ne vois maintenant qu’au rayon livre d’Emmaüs . Il s’avance et fait comme s’il avait des holsters sur les hanches… Interloqué, je lui lance « tu me prends pour un cow-boy ? » et il rétorque, en me serrant la main, “j’aimerais bien, tu n’aimerais pas, toi, encore jouer au cow-boy ? »… Ha, m’attendais à tout sauf à ça. Je réponds que oui, et montrant la place derrière, dit qu’avec les reliefs, là, on pourrait jouer. et ça va très vite, je m’éloigne, puisqu’on ne fait jamais que se serrer la main, et quand je suis à trois mètres déjà, il me lance un sonore “porte-toi bien ! » avec un ton bizarre…

Ha ! Me fait flipper, avec son « porte-toi bien » qui sort de nulle part, totalement hors propos ! J’attends des résultats d’analyse, ça se voit sur ma gueule, ou quoi ?

Ça y est, je flippe, jusque-là, je faisais bonne figure, mais maintenant, je flippe ! Vais pas partir à la mer, vais rester là, à ronger mon frein, à attendre les résultats !

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