C’est pas l’enfer

Publié le 30 mars 2013

C’est amusant, d’un blog à l’autre. Je sais ce dont je me serais servi dans l’enfer. Mais ici, j’occulte inverse. Ici, ce n’est pas l’enfer. Ma vie n’est pas l’enfer. C’est même souvent le paradis. Partout, en tout temps, et justement dans ce temps étrange, dans ce printemps qui n’avance pas et qui fabrique des luminosités inédites, des perspectives atmosphériques d’une grande subtilité, des sensations sur la peau et dans les poumons, mélanges de douceur et de fraicheur. Le paradis. Et donc, je ne me perdrais pas dans le creux de mon ventre. Jouer de cette vitalité neuve ne va pas me lasser de sitôt.

Je ne m’inquiète jamais pour moi. Je marche dans les rues en fermant les yeux. Ce n’est pas de l’inconscience, mais de la confiance. Et puis, je suis suffisamment vieux pour savoir ce qui me motive, ce qui me fait sourire. Tant que j’ai une marge d’action, un degré suffisant de liberté, rien n’est plus motivant que de chercher la solution à un problème. L’absence de problème me tue, l’absence de difficulté aussi.

Quand on me dit « mais… mais comment vas-tu faire ? » Je ne réponds pas et je souris. Et ce sourire est sincère. Je ne sais pas comment je vais faire. C’est exactement ce que je veux. C’est exactement ce qui m’excite, ce qui me réveille d’entre les morts, qui me motive et qui m’attire. Tout ce que je sais, c’est que mon sourire est de retour. Et je reprends la main.

Mais, si je ne m’inquiète pas pour moi, qu’est-ce que je m’inquiète pour les gens que j’aime ! Qu’est-ce que je m’inquiète ! À m’en bouffer les doigts !