Avant l’orage, jeu expressionniste d’ombres et de lumières qui transforme la ville en théâtre. La météo annonce l’orage, le vrai, dans deux heures. Largement le temps de profiter de l’étrange atmosphère après les jours de fournaise. Nous avançons dans la rue, vers le rempart, deux trois photos, et glissons à gauche pour rentrer. Au-dessus de nos têtes, une voix d’homme « vous allez courir ! ». Pas le temps de voir de quelle fenêtre on parle qu’une lourde bourrasque de vent chargé du gravier et de la poussière de la place nous pousse dans le dos, violemment, suivit de quelques grosses goutes grasses qui viennent coller cette poisse aux cheveux. L’orage est là, en avance, il faut courir vers le bruit assourdissant d’une turbine encore lointaine. La pluie s’intensifie, le vent, éviter de frôler les murs, parfois les tuiles descendent, et rentrer vite. Promenade avortée.
Avant l’orage
Publié le 21 juin 2022