poésie

« La Nuit » plus belle que les jours d’ici

« La Nuit » plus belle que les jours d’ici

« La Nuit » de Liliane Giraudon, chez P.O.L 1986 Je n’avais jamais lu de texte de Liliane Giraudon. Le dernier Despentes m’est tombé des mains. Échange épistolaire entre un connard et une connasse, rien à foutre. Je n’ai pas compris le dernier Laurent Gaudé. Pourtant quel conteur celui-là ! Mais mettre en place un contexte aussi Continue reading « La Nuit » plus belle que les jours d’ici

La semaine perpétuelle de Laura Vazquez

La semaine perpétuelle de Laura Vazquez

Sans aucune réserve, mais avec surprise, je me suis fait happer entier par la litanie de Laura Vazquez. Cette semaine perpétuelle, gros pavé souple aux éditions du sous-sol est une non-aventure d’une famille d’aujourd’hui écrite de l’intérieur de tout et n’importe quoi, vue d’à partir de tout et n’importe quoi, en passant par tout et Continue reading La semaine perpétuelle de Laura Vazquez

Jambon Klaxon #1

Jambon Klaxon #1

Céline a reçu son exemplaire de Jambon Klaxon, revue double de poésie et d’image (est-ce une réf. à Klaxon, la revue moderniste brésilienne ?). Elle y fait une apparition modeste avec un dessin de sa presque vieille série Ossuaires. Sinon, cette revue belge nouvelle, puisqu’#1, a fait le choix de ne pas mélanger, ça se Continue reading Jambon Klaxon #1

Une couleur banane

Une couleur banane

C’est le poète antillais Kenny Ozier Lafontaine (poète, plasticien, performeur, vidéaste trouves-je sur le Web) qui a contacté Céline Guichard pour lui demander d’illustrer un de ses textes : Une couleur banane, soap trash scandé comme un rap. Résultat, Couleur banane est un cahier obèse noir noir et jaune presque fluo ou tout est jeté Continue reading Une couleur banane

L’Arthur Cravan

L’Arthur Cravan

Arthur Cravan, l’un de ces dieux de la grande mythologie du XXe siècle ramassée d’ailleurs presque entière sur ses premières années. Arthur Cravan, nom sonore entendu pour la première fois à la fin des années 80 de la bouche, je crois, d’un poète accessoirement professeur. Et immédiatement mémorisé, car comment oublier cet Arthur Cravan poète Continue reading L’Arthur Cravan

Les contes découpés d’Andersen

Les contes découpés d’Andersen

La dernière publication des éditions ION est une petite merveille et un fétiche parfait qui me permet de me souvenir comme Hans Christian Andersen m’est un auteur important, sûrement premier véritable grand écrivain que j’ai lu seul, bien meilleur dans le tragique que ces gothiques que j’aimerais à l’adolescence, et dont les histoires terriblement terrifiantes Continue reading Les contes découpés d’Andersen

Pink Pieles

Pink Pieles

Vu ce soir, « Pieles », le conte rose-bonbon d’Eduardo Casanova, jeune réalisateur espagnol. Ce n’est pas un grand film, mais encore une « première œuvre curieuse » et déjà un amusement. En espérant qu’il confirme, car oui, les réalisateurs finissent mal, en général… À suivre. Et d’ailleurs, facile à suivre sur Instagram :  

Ce matin, il pleut

Ce matin, il pleut

Et ce matin, je lis « Poème de l’amour« , de la Comtesse Anna de Noailles. Celle qui, paraît-il, a provoqué le suicide d’un poète. Pourquoi la lire ? Je ne sais pas. Sérendipité. Poésie descriptive, précise et souvent inspirée, mais déjà plus dupe d’elle-même, une lettre d’un amour désenchanté. Oui, mais pourquoi, en vrai ? En vrai, je suis Continue reading Ce matin, il pleut

Les arbres

En glissant le long du paysage, les arbres se perdant dans l’atmosphère fermée de l’automne, je me suis souvenu que j’avais beaucoup aimé Corot. Et je me rendais compte, enfin, que je l’aimais encore.

langue des oiseaux

Lundi : suivant la grève, l’océan, rattrapé, doublé par une nuée de mouettes rieuses. Plus rapides que moi. Dimanche : Une autre nuée joueuse au dessus de mon ordinateur. Me surprend à suivre des yeux, à me tordre pour identifier. Est-ce des martinets ? Manière de jouer, manière de plonger là, derrière le bâtiment. Brusque émotion réprimée.

Les prisons de Verlaine

Les prisons de Verlaine

Oui, c’est la rentrée littéraire, alors, puisque malade, je passe par quelques textes annexes de Daniel Defoe, Théophile Gautier, Paul Verlaine et quelques autres, accessoirement, largement rebuté par mes tentatives de jetage d’œil dans l’océan contemporain. Aujourd’hui, « mes prisons » de Verlaine, qui passe ici comme une parodie du genre. Je ne suis pas sûr de relire Continue reading Les prisons de Verlaine

proemio

Luxe, calme et volupté (sans fric) Quelle audace ! Qu’il est audacieux, cet entêtement à se consacrer à l’esthétisation de son monde proche quand le reste va à l’abîme ! Qu’il est audacieux de ne pas avoir besoin d’argent pour ça ! Quelle audace ! Oui, on a le droit de se moquer du monde. Fait-il quoi que ce soit Continue reading proemio

Poésie perdue

Cette nuit, un rêve étrange. Je cherche quelque chose, ou plutôt « des choses » dans ma bibliothèque. Mais cette bibliothèque n’est pas ma bibliothèque réelle. C’est une bibliothèque éclatée, répandue sur un territoire assez vaste, constituée de constructions de taille réduite, en bois, comme des hangars, granges ou cabanes, et des terrains accidentés, boueux, mais aussi Continue reading Poésie perdue

Ce soir

Ce soir

Je tente de ne croiser ni chien ni loup. Pourtant le ciel est sombre et couvre la vallée. je suis dévoré. J’entends de nouveau le bruit de ses ailes.  

Sur l’autre rive

à l’horizon se perdait la terre. Des eaux sans fin, tumultueuses, sombres, ombre des peurs. De cette trouille des profondeurs, du dessous sans prise, des pertes, des dangers cachés. De l’autre bord du corps. Du froid qui mord. Des engourdissements. Du revers de la surface. Des symétries verticales. De toutes les pertes. À  l’horizon se perdait Continue reading Sur l’autre rive

sublime

sublime

Quand le temps s’y met, ainsi, à enchanter le monde. Quand il s’y met. Des troués de ciel bleu dans de sombres et lourds nuages de pluie. Tour de vélo ? Ok, mais il va pleuvoir, alors on reste en ville. Sauf qu’au bout de la ville, à droite, un passage inconnu et brusquement, en Continue reading sublime

Les enquêtes imperceptibles d’Emilio Ajar #1

Les enquêtes imperceptibles d’Emilio Ajar #1

Florian Huet, étrange auteur de bande dessinée, perceur maniaque, se serait confectionné dans son garage une tout aussi étrange machine à poinçonner, tout ça pour édité de petits fascicules pliés de papier blanc percés de petits trous dessinant des formes à distinguer, yeux plissés, en cherchant la bonne incidence de la lumière. Déviance de l’esthétique Continue reading Les enquêtes imperceptibles d’Emilio Ajar #1

Envie

J’ai vu ces algues. Longues et souples. J’ai voulu en être, bouger comme ça, sans lutter. Vibrer des courants, des houles, des reflux.

Courir

Courir

Nous étions sur une colline. En bas, ce mariage gigantesque. Je ne connaissais pas ces filles. Nous étions au faîte du paysage, terre rase et seule perspective du chemin. Nous étions là, cernés par la chaleur d’août. L’orage soudain, goutes énormes qui nous trempent jusqu’aux os et réflexe de fuite. Comme parfois on se perd Continue reading Courir