fatrasie
To burn to a cinder
To burn to a cinder est une monographie d’Emmanuelle Pidoux sous la forme d’un petit zine A5 massicoté de 25 impressions rehaussées à l’encre de chine. C’est sombre comme la suie, mais j’ai un certain goût pour les manières noires, l’esthétique, pas nécessairement la technique. Les pages oscillent entre abstraction et vague évocation figurative, mais … Continue reading To burn to a cinder
Je n’écris plus (encore)
Oui, ici, je poste quelques photos, quelques portraits pas assez, avec retard, et c’est une manière de me dispenser d’écrire, je suppose. Et je n’écris plus, donc, mais ni ici ni ailleurs, et me voilà avec trois préfaces de retard, et aucune participation textuelle (autre que les épuisantes transcriptions des entretiens) à l’étude sociologique en … Continue reading Je n’écris plus (encore)
Claudia Blin au soleil
Son site : http://claudiablin.com
Nuits et matins
Hier soir, je me suis endormi dans les phrases de Volodine. J’ai vraiment cru que je continuais à lire, jusqu’à ce que, remontant à la conscience, je me découvre les yeux fermés. Quelles étaient donc ces phrases de Volodine que j’ai lu les yeux fermés ? Hier soir (la nuit du lendemain), je me suis … Continue reading Nuits et matins
Elvifrance l’infernal éditeur
Un objet. Un livre. De distinction, assurément, distinguant ceux qui l’auront dans leur bibliothèque et les autres. L’évocation d’un héros français discret, l’éditeur Georges Bielec et dont pourtant je connais le nom depuis… Je me demande bien ? Quand et comment ? Est-ce ces « années de la BD » des années 80 qui commençaient à lorgner sérieux sur … Continue reading Elvifrance l’infernal éditeur
300 000 ans
Oui, ça fait environ 300 000 ans qu’on essaye et qu’on échoue… (Que toutes les tentatives d’organisation se terminent en cauchemar). Je ne vois pas comment on (le on du con) pourrait s’en sortir dignement alors qu’on (le on du con) s’est mis tout seul dans la pire merde imaginable.
La tigresse et les rats
Ha l’heureuse surprise postale ! Reçu une très belle carte de Sophie Guerrive, Carte unique faite à la main, couleurs pétantes au Posca, et qui va dorénavant trôner dans la bibliothèque. Bon, pour sa tête, on dirait une lionne tigrée, ou un autre félin… Je ne sais pas. Mais il est évident que c’est l’illustration … Continue reading La tigresse et les rats
Ce matin, merle chantant
Bêtise contemporaine, en réponse, on balance un merle chantant sur YouTube… étrange duo, qui ne perturbe pas l’oiseau, mais éveille l’attention du chat du voisin.
Corben, c’est du pulp vulgos et facile
Corben, c’est du pulp vulgos et facile, outrance corporelle, comme les expansions de César, habillant du vide sémantique, voire quelques rabâchages de genre. Comme je ne suis pas un bourgeois, je n’ai a priori rien contre. Et dans l’adolescence, Corben a fait partie de ces choses que je désirais « visuellement », avant d’en être déçu à … Continue reading Corben, c’est du pulp vulgos et facile
Le déclin de la littérature (encore ?)
Je me rends bien compte que je ne serais jamais en phase avec les lectures de mes contemporains, car je suis bien incapable de lire aujourd’hui les distractions de mon adolescence (les trucs qui ne me font plus ni rêver ni peur) et pas plus tous ces déclinistes que lisent mes amis. Je ne lis … Continue reading Le déclin de la littérature (encore ?)
L’éternelle réactionnaire, toujours
Cette manie qu’ils ont tous d’admirer des gens qui ne pensaient pas comme eux s’ils ont l’élégance d’être mort depuis suffisamment longtemps… et de systématiquement mépriser leurs contemporains (sans les connaître)… Avant hier, lu un autre essai nauséabond de Christoper Lasch, ramassis de conneries (« Culture de masse ou culture populaire ? »), et ce matin, j’entrouvre l’un … Continue reading L’éternelle réactionnaire, toujours
Dans le matin, dans la fin de la nuit
Une vision du monde humain comme une monstrueuse pelote de fils emmêlés, et moi, à côté (pas dedans, tiens ?), minuscule pelote de fils tout aussi emmêlés… Impression qu’on ne s’en sortira pas, et que, minuscule laboratoire, je ne m’en sortirais pas plus et n’en trouverais plus le bout.
L’humanité érige des statuts à ses monstres
Les empathies collectives pour les connards qui décèdent ont de quoi vous rendre mille fois misanthrope. Aujourd’hui, un vieux chanteur infantile suspect du pire mais protégé toute sa vie par sa notoriété, et hier un mauvais écrivain qui a caché son immonde vanité derrière une carapace de politesse. Mais je devrais toujours me fier à … Continue reading L’humanité érige des statuts à ses monstres
Le réel réel, le vrai
Aujourd’hui un journaliste radio reprenant une chroniqueuse, rien de bien grave, rien, sauf que ce journaliste, avec un ton d’autorité autorisé, rappelle que les 8 morts dans un attentat de New York, c’est « le réel ». Et donc qu’on ne peut en faire fi. Ha oui ? Qu’est-ce que ce « réel » ? Pourquoi devrions-nous arrêter de respirer, de … Continue reading Le réel réel, le vrai
Monster Truck
En bas dans la vallée, j’ai cru qu’un cirque s’installait. Dans le soir, il y a quelques jours, les longs camions jaune et rouge, jaune et bleu, comme des chenilles venimeuses. Le cerveau : « cirque ». Erreur. L’étrange appareil maintenant, des camions formant un carré fermé, avec rien au milieu. Ou plutôt, des choses difficiles à identifier, … Continue reading Monster Truck
Jano
Ha Jano, Jano, Jano ! Toi qui ne vivais « que » sur le demi-million d’euros que ta belle mère te donnait chaque mois, comme on compatit, comme on comprend qu’à ce train minable, misérable, rampant, honteux, on puisse lorgner sur l’héritage entier !
Faudrait
Faudrait peut-être expliquer à certain qu’au-delà des mots, en deçà, au-dessus, en dessous et sur les côtés, c’est le monde. Que les œuvres participent du monde.
Toute lecture est une réactualisation bassement utilitaire
On n’écrit jamais rien d’autre que son présent coupé d’un relent de passé. Les augures sont des abus de lecture d’un cerveaux futur, qui, comme chaque cerveau, cherche à reconnaître son époque plus qu’à comprendre celle de l’auteur. (Comme quand je pense à « Ravage » de Barjavel en écoutant les infos du jour, d’hier, de demain, … Continue reading Toute lecture est une réactualisation bassement utilitaire
Évidement
L’erreur est toujours de confondre son déclin physique avec le potentiel déclin collectif… Ou ses névroses avec…, comme dit Olivier à propos de nos idiots d’écrivains. Et je garde vissé, grâce à mes anciennes lectures anciennes, ce sentiment de la permanence de notre connerie. Mais il serait bien narcissique de croire que rien ne se … Continue reading Évidement
L’humanité est un naufrage
Je pensais ça cette nuit, dans un rêve étrange, avant même d’écrire un billet honteusement heideggérien. Pire, je rêvais misanthrope, m’adressant, amer, à un interlocuteur flou, peut-être collectif, dont émanait des arguments mièvres sur la bonté ou je ne sais encore quelle bêtise sur la foncièrement bonne nature humaine. Je rétorquais qu’il n’y a avait rien … Continue reading L’humanité est un naufrage
Sur l’universalisme
Les mots ne veulent rien dire. En soi, ils ne veulent rien dire. Il est amusant, lorsqu’on est enfant, de découvrir que dans un dictionnaire, chaque mot s’explique par d’autres mots, s’expliquant eux-mêmes par d’autres mots, et ainsi de suite, jusqu’à dessiner de belles boucles dans le corps même du dico, sans espoir jamais d’en … Continue reading Sur l’universalisme
Trop de lièvres
Ma réticence à parler sur les réseaux sociaux vient de là : les conversations, sorte d’oralité écrite, lèvent trop de lièvres pour pouvoir s’en sortir avec rapidité et avec raison. Là, me retrouve avec la question de la crise de l’universalisme, de la polémique des Magiciens de la terre (expo de Beaubourg de 1989 qui a largement … Continue reading Trop de lièvres
Subtile
Les plantes, contre la vitre, sont irisées de lumière. J’ai le réflexe de les photographier, avec même en sous-programme le dilemme du choix : serait-ce mieux avec le smartphone ou le reflex ? Et puis non. Le spectacle me suffit. Voilà un geste très narcissique : il n’y aura pas de trace, juste une jouissance personnelle. (Pas d’autre … Continue reading Subtile
Une question muette
Pourquoi voulez-vous tous participer à colporter et entretenir de ces injonctions médiatiques soudaines qui font qu’un événement distant, si distant qu’il n’exerce aucune sorte de levier sur notre vie réelle, nous intime l’ordre de ressentir… non, pas de ressentir, mais d’exprimer publiquement un ressenti hypothétique, simulé ou pas : une émotion, une empathie, une indignation, ou même une peur ? Pourquoi ? Selon … Continue reading Une question muette
Mes stratégies fatales
Encore un titre trompeur. Mais l’évocation d’un des meilleurs titres de tous les temps : « les stratégies fatales » (bien meilleur que cet horrible « À la recherche du temps perdu » qui sonne si vulgaire, si « roman pour mémère »), car je retourne à Baudrillard, depuis quelques jours, avec… avec un certain soulagement. Je m’y demande si je n’y … Continue reading Mes stratégies fatales
Matrice
Oui c’est vrai, les riches oisifs qui se morfondent sur cette planète de merde ont raison : on est coincé dans la matrice. Mais le secret, c’est que toute paranoïa est sans objet, car c’est nous qui la fabriquons, cette putain de prison symbolique !
Dans ma salle de bain
Je pensais ce matin, jusqu’à la dernière seconde de l’apocalypse, les radios humaines diffuseront de la musique de merde. C’est l’écho que nous laisserons.