Je devais publier le dernier billet de mon enfer. C’était un billet clef, qui éclairait et clôturait un cycle d’écriture. C’était le billet qui disait les choses, sans détour, qui parlait de la dépression, qui disait le mot, déjà, qui transformait des symptômes en anecdotes, qui rapportait des dialogues intimes et osait enfin des confidences… Et qui refermait aussi une étrange année. Mais c’était encore triste, d’une tristesse ! Alors, non. Parce que si le calendrier et ces arbitraires scansions du temps servent à quelque chose, c’est bien à structurer nos temps personnels et collectifs.
Donc, clôture.
Je n’ai pas non plus envie de faire le bilan, juste peut-être m’abandonner une seconde à la nostalgie des belles rencontres, avec une tendresse particulière pour mes visiteurs de l’été, Guillaume, Ksenija, Faustine et André… J’ai encore un problème avec cet automne noir… c’est l’automne ou j’ai courbé l’échine. Mais ce qui se déconstruit peut se reconstruire… Se pose maintenant la question de l’écriture. Je me suis senti prisonnier du placement de l’enfer, qui portait donc bien son nom. Mais je sens aussi que malgré les pulsions exotiques je n’échapperais surement pas à l’autofiction. Le vœu pieux de ce premier billet, c’est peut-être d’ouvrir ici un espace plus libre, plus fictionnel. Mais ça voudrait dire un esprit plus libre… et pour ça, il faut relever la tête… Maintenant.