Dans la nuit, une bête dans la chambre. Je prends le portable position « lampe torche » et fouille le noir. Rien. Pas un moustique, il y en a eu deux ou trois, non, une bête plus grosse, qui tombe juste le long de mon oreille, et ensuite vrombit ailleurs, et plus tard tombe lourdement sur le sol. Ne voyant rien, et n’identifiant aucun danger, papillon de nuit ? Coléoptère ? Je décide de laisser vivre et de dormir…
Dans le noir, une brusque séquence de mon père, qui vient comme un flash. Mais pas mon père malade, non, mon père apothéose, entre 40 et 50 ans, qui apparait et dit quelque chose de drôle que je n’entends pas, mais l’impression est bienveillante. La vision s’évanouit, et là, je prends enfin claire conscience que je ne le reverrais plus. Et je m’endors.
Lent travail du deuil.
Le matin, intuition, j’attrape délicatement mon short que j’ai négligemment laissé au sol. Dessous, la bête est là, sur le dos, morte. Un petit coléoptère noir.