la peinture qui m’a changé,
J’ai abandonné Monet et Kirchner, j’ai abandonné Zurbaran, Cézanne et Picasso, j’ai abandonné Bonnard, j’ai abandonné Gainsborough, j’ai abandonné… Oui, j’ai abandonné Chardin, oui… et même Fragonnard, j’ai abandonné Freud, Van Dongen, Tapies, et la repro délavée de Gauguin de mon père, j’ai abandonné Grosz et Goya Goya Goya, j’ai abandonné mon vieux livre d’enfant sur Léonard… j’ai abandonné Ernst, Rauschenberg, Soulage, Malevitch et Duchamp… Hésitation… oui, Duchamp, j’ai abandonné Fautrier, beckmann, Giacometti, Dufy et même Louise… j’ai abandonné tout, comme si, après avoir traversé mon corps, tout était parti en poussière par les pores de ma peau.
J’en suis lavé, comme s’ils n’avaient pas fait partie de ma vie, jamais.
M’en voulez-vous ?