Jewish Cock, de l’écrivaine Katharina Volckmer, allemande vivant en Angleterre, est d’une intelligence prodigieuse. Il est drôle, déjà, très très drôle, et être aussi drôle demande une intelligence prodigieuse, et il est malin (ce qui est différent), malin jusqu’à la jubilation, ce qui demande une intelligence prodigieuse. Ce livre est un monologue piégé, scandé comme un sketch (ce qui est une qualité), faussement balancé, faussement léger, faussement délirant, qui nous mène là où il veut, jusqu’au coeur du trauma collectif. Je ne raconte pas les livres et ça tombe bien, c’est un livre qui ne se raconte pas. Voilà une jubilatoire détestation de soi ! Donc, je suis épaté, et inhabituellement un peu coi.
La Jewish Cock de Katharina Volckmer
Publié le 18 septembre 2021