Pour ce nouveau projet de roman graphique « Aranyaka » (ce qui vient de la forêt), le style d’Amruta Patil a légèrement évolué : plus cloisonné, un peu moins pictural (un peu plus « BD », même si ça ne veut rien dire), mais en gardant cet évident sens des harmonies colorés qu’on retrouve déjà dans ses livres antérieurs.
Je ne fais qu’entrapercevoir quelques planches de ce livre en gestation, mais je suis très intrigué par sa source d’inspiration, le répertoire des « traités forestiers » qui emballent des vérités philosophiques ou mystiques (Upanishad) dans l’anecdote et la fantaisie. En puisant dans ce répertoire et en le remettant en scène, Amruta s’inscrit dans l’immémoriale et universelle tradition des conteurs.