Je ne sais pas d’où je tiens ce sentiment de la fragilité du monde.
Évidemment, les moments de dislocation du monde, comme en ce moment même, réveillent ce sens émoussé par le temps cyclique des jours communs.
Et je suis alors contemporain des ravages, des énergies sans échelle qui se jouent de nos masses comme de la poussière.
Mais je ne sais toujours pas d’où je tiens cet organe, qui résonne brusquement en moi, et vient confirmer ma conscience ancienne, primaire et brute de notre juste condition.