L’éternelle réactionnaire, toujours 

Publié le 1 janvier 2018

Cette manie qu’ils ont tous d’admirer des gens qui ne pensaient pas comme eux s’ils ont l’élégance d’être mort depuis suffisamment longtemps… et de systématiquement mépriser leurs contemporains (sans les connaître)… Avant hier, lu un autre essai nauséabond de Christoper Lasch, ramassis de conneries  (« Culture de masse ou culture populaire ? »), et ce matin, j’entrouvre l’un de ces écrivains obtus du début du XXe, juste pas assez jeune pour s’être entaché d’infamie avec les autres alors qu’il en avait le profil, l’une de ces idoles littéraires oubliées, déchues, comme Henri Bordeaux et quelques autres dispensables qu’on trouve en masse en bouquinerie : Paul Bourget

Dans « Une laborantine », première page, sempiternelle chialerie :

« Marcel Breschet, professeur de Seconde au lycée de Nevers, sortait de sa classe en discutant avec son collègue de Première, Émile Chardon. L’un et l’autre se lamentaient sur la décadence des études classiques.
– Pas un de mes élèves qui soit capable de me traduire une page de latin à livre ouvert, disait Breschet.
– Et pas un des miens, répondait son ami, qui sache composer un thème sans solécisme. C’est à désespérer de notre métier si l’on continue à nous inonder de Primaires.
– Quand je lis les copies des lauréats de l’ancien concours général, reprit Breschet, je vois ce que valaient les humanités d’autrefois. Quels devoirs que ceux d’un Sainte-Beuve, d’un Taine, d’un Michelet, pour ne citer que trois noms entre de centaines ! »

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