Franck Guyon m’a offert son nouveau chant, « Stabat Mater » aux éditions Marguerite Waknine.
Voilà qui me confirme que plus encore qu’une écriture, Franck Guyon a une voix. Ce qui n’est pas la même chose. On peut apprendre à écrire à l’école et s’en servir, faire une carrière avec ça, bien, et passer pour écrivain. Avoir une voix c’est autre chose. Ça vient d’avant même la maîtrise scolaire de la langue, d’en deçà, dans l’écho interne qui fait de la vie mentale un phénomène primaire qui n’attend que l’apprentissage oral de la langue pour habiter le plus intime de la psyché. Les écrits de Franck Guyon sont de cet ordre, de l’ordre de cette duplicité mentale qui vient ici, dans le sujet même, se déplier en un champ de phrases lancinantes et douloureuses. Un chant à la mère, comme blessure à jamais sanglante.