Je me suis rendu compte aujourd’hui, en lisant les réactions collectives, que ma relation à la Seconde Guerre mondiale et à la Shoah n’était pas passée par Claude Lanzmann, mais directement par les contes familiaux, par des photos anciennes, par, dans un corpus gris-vert indifférencié, le cinéma cathartique de l’après-guerre qui me provoqua parfois des cauchemars, et à la vingtaine, par la lecture d’Hannah Arendt et d’Art Spiegelman. Pourtant, je me souviens avoir visionné au moins partiellement son grand film. Mais il n’avait fait que s’additionner au dossier à charge d’une humanité définitivement coupable.
Sur notre pire
Publié le 5 juillet 2018