Un pas de chat sauvage…
Je n’aime rien tant que l’esprit, sa vivacité, son fourmillement électrique, ses subtilités, ses violences aussi et ses fulgurances, et je l’aime d’autant qu’il me dépasse, qu’il m’épate. Épaté, je le suis souvent par mes amis, mais pas seulement. Il m’arrive aussi, bien heureusement, de l’être par quelques écrivains contemporains, comme Marie N’Diaye dont on vient de m’offrir, cadeau de goût, son tout petit texte sur Maria Martinez, la « Malibran noire » et sur ces clichés de Nadar qui peut-être nous la présente encore. Ou pas. La surprise (de lecture) est belle. Mairie N’diaye s’amuse, transgresse, contourne, d’un pas de côté peut-être, mais intelligent, élégant, drôle, sincère et impliqué aussi, qui transforme ce genre que j’ai lu si raté ailleurs en petit bijou d’écriture.