La vie humaine est triste. Nos ancêtres communs (nous avons tous les mêmes, connard) le savaient.
La vie humaine est courte et triste, mais réussit souvent à être infiniment longue, s’étirant en torture morale et physique.
Elle s’est, pour une part de l’humanité, largement adoucie.
Mais elle reste ce qu’elle est : triste.
Notre condition n’a pas varié.
Les nuances sont quantitatives.
La vie est triste par essence. Nous avons un seul pouvoir, celui de tenter qu’elle ne devienne pas sinistre.
Car, nous avons tous tendance à noircir encore cette tristesse ontologique
par nos choix, par nos actes, par notre comportement social, par nos prothèses psychique, physique ou chimique, par toutes nos stratégies minables pour tenter d’oublier, d’effacer, de masquer la tristesse de notre si misérable condition.