Je me demande dans quoi je m’embarque ici. Même si j’ai appris, avec les années, à éluder tout en formulant. Je me dis, oserais-je un jour marquer ici en quoi ce qui m’arrive m’est capital. Il semblerait que je n’ai pas tous les symptômes du pire, et donc… et c’est ce qui me fait peur, car l’arrêt définitif, je vis avec l’idée depuis toujours, c’est le lôt des mélancoliques. Mais il y a des trahisons du corps qui sont insupportables. Plus insupportable pour certain que pour d’autre, peut-être.
Ce matin… j’ai presque crié, « mais arrête ! Ce n’est pas une angoisse, c’est un drame ! Un handicap possible ! » et j’ai enfin mis des mots sur la chose. Les mots.
Et ce matin, un message d’un ami, sur sa liste, qui annonce qu’une contributrice de leur revue littéraire s’est pendue, à 25 ans. http://pretty-teeth.blogspot.fr
Va rire toi !
Pourtant, je vais le faire, à la mémoire d’une sœur d’âme, et du sport, tient ! Et écrire, car ça devient indispensable. Et faire la fête, en emmerdant la douleur ! On va faire ça à la viking !