Vous connaissez le programme de Victor Hugo ?

Publié le 27 mars 2017

Ma lecture du matin : « Ce que c’est que l’exil » écrit en novembre 1875. Même si je n’y trouve pas ce que j’y cherchais, au milieu d’un incessant vas et vient universel/égotique (voire narcissique) qu’il résume par « Être seul et sentir qu’on est avec tous« , un programme politique que l’Histoire, lui donnant raison contre l’Empire et tous les empires réactionnaires, à partiellement réalisé. Même si beaucoup s’en plaignent sans comprendre d’où viennent les choses, de quels combats, au point qu’aujourd’hui l’empire du pire, de la bêtise et de la violence, renvoie toujours Hugo en exil…

 

« Plus de guerre,

plus d’échafaud,

l’abolition de la peine de mort,

l’enseignement gratuit et obligatoire,

tout le monde sachant lire !

la femme de mineure faite majeure,

cette moitié du genre humain admise au suffrage universel,

le mariage libéré par le divorce ;

l’enfant pauvre instruit comme l’enfant riche,

l’égalité résultant de l’éducation ;

l’impôt diminué d’abord et supprimé enfin par la destruction des parasitismes,

par la mise en location des édifices nationaux,

par l’égout transformé en engrais,

par la répartition des biens communaux,

par le défrichement des jachères,

par l’exploitation de la plus-value sociale ;

la vie à bon marché,

par l’empoissonnement des fleuves ;

plus de classes,

plus de frontières,

plus de ligatures,

la république d’Europe,

l’unité monétaire continentale,

la circulation décuplée décuplant la richesse ;

la paix serait faite parmi les hommes,

il n’y aurait plus d’armée,

il n’y aurait plus de service militaire

la France serait cultivée de façon à pouvoir nourrir deux cent cinquante millions d’hommes ;

il n’y aurait plus d’impôt,

la France vivrait de ses rentes !

la femme voterait,

l’enfant aurait un droit devant le père,

la mère de famille ne serait plus une sujette et une servante,

le mari n’aurait plus le droit de tuer sa femme

le prêtre ne serait plus le maître !

il n’y aurait plus de batailles,

il n’y aurait plus de soldats,

il n’y aurait plus de bourreaux,

il n’y aurait plus de potences et de guillotines ! »

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