sublime

Publié le 4 novembre 2014

Quand le temps s’y met, ainsi, à enchanter le monde. Quand il s’y met. Des troués de ciel bleu dans de sombres et lourds nuages de pluie. Tour de vélo ? Ok, mais il va pleuvoir, alors on reste en ville. Sauf qu’au bout de la ville, à droite, un passage inconnu et brusquement, en plein champ à perte de vue. Et au bout de la route, un bois, un chemin qui tombe raide, sombre. Que faire ?

Tomber dans le chemin !

Et glissade vertigineuse, sur caillasses pointues et tapis de feuilles humides. Odeur de sous-bois d’automne. Mais il risque de pleuvoir. Hum, comme nous sommes là, je pense qu’on est juste au dessus du viaduc. En tombant dans les méandres aveugles nous allons rattraper  le chemin de promenade… J’estime. Sans savoir. Dès qu’un coteau est orienté au sud, ici, micro-climat et végétation spécifique. Réminiscence. Les nuages s’alourdissent. Anthracite. Comme une nuit étrange, lumineuse, dont la lumière viendrait des objets, du sol, de la route, des murs et des arbres. Nous glissons maintenant vers la ville, à flan, rattrapons les premières maisons. Quand la pente s’installe, deux gouttes sur mes lunettes. Je souris.

« Grimpons jusqu’en haut et abritons nous »

Mais en haut, je ne veut pas m’arrêter. Non, rentrons ! Nous allons vite. La rue piétonne, si vite. Et maintenant, la pluie s’installe. Une pluie d’automne, à grosses goutes froides. j’ai envie de rire. Mes lunettes se couvrent d’eau, je m’en fous. La pluie s’intensifie, oblique, venant directement sur moi. Le plaisir. Du plaisir à la jouissance, presque sexuelle. J’appuie sur les pédales et écartent les bras, laissant l’eau me fouetter le visage. Oui ! Oui ! Je veux ! Je rentre en riant, sentant l’humidité s’infiltrer partout.

Le bonheur.

Les jours de code sont oubliés.

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