Oui, je sais bien que je tergiverse. Je sais bien que je tente de m’intéresser à ce qui vous fait peur, non par réelle empathie pour vous, tous, pour embrasser vos préoccupations, mais juste pour me distraire des miennes. Je sais bien que je me remets à blablater ici pour ne pas parler de ce que je vis actuellement. Ne pas parler de cette peine. La trouver trop commune ? Savoir que tout le monde y passe. Que ça passe. Que bof.
Hum… Ce moment, qu’il faudra que j’aborde. Par l’écriture. Qui provoque peut-être ce retour ici. Ces trois heures dans cette chambre d’hôpital en attendant qu’«on» vienne emporter son corps. Ce moment immense. Ce moment est une scène. Une nouvelle scène de ma vie. Il va falloir.
Aujourd’hui, monter l’escalier de sa maison était dur. S’asseoir à la table de sa cuisine était dur. Ensuite, se perdre dans le rangement, dans le ménage, dans l’évacuation de la poussière de son atelier. Et se doucher dans sa douche, pour évacuer ma crasse.