Lorsque j’ai vu passer ce tableau, où ? sur facebook ou Instagram ? d’un homme nu debout pissant dans une piscine, j’ai su qu’un jour je noterais quelques mots sur Tom de Pékin dans mon blog. J’ai interprété cette image, peut-être à tort, comme un jeu ironique avec David Hockney et avec l’hygiénisme de son imagerie californienne. Je l’ai lu littéralement : pisser dans la piscine d’Hockney. Et ça m’a fait rire. Pourtant, je ne suis pas concerné par l’homoérotisme entre chien et loup (pour cause d’orientation autre) de cette série de peintures peinturantes (Leiris) de Tom de Pékin en néo-prophète (tardif à ce compte, mais ne sommes-nous pas tous postmodernes ?), mais je me prends dans la gueule la somptuosité des atmosphères crépusculaires et l’inespéré bonheur des compositions synthétistes. Malgré ma réception exogène, je goûte l’ironie « ethno » des situations, le réalisme magique des rituels abscons ou grotesques, des jeux innocents où malins, les évocations de soirs d’été au goût de paradis perdu (loin des Marquises), et même ce flirt équilibriste avec le kitch, sauvé par un humour constant et une pure puissance chromatique qui stimule le plaisir scopique.
« Tom de Pékin au Louvre » par Fabrice Neaud :