Il est toujours étrange de rencontrer IRL quelqu’un que l’on côtoie numériquement depuis des années (et dans ce cas là, vraiment de très nombreuses années !). Et au gré des échanges, mais aussi des posts (Et dans ce cas là, de vraiment nombreux posts !), on finit par dessiner mentalement une sorte de portrait-robot de la personne, de l’envisager au sens propre, et même de penser la connaitre. Ce qui, de fait, est à la fois un peu vrai et un peu faux. Et chaque fois qu’une rencontre IRL suivant une rencontre numérique a eu lieu, j’eus la confirmation que la présence physique n’était pas si déterminante que ça. Nous vivons tous une forme étrange de vie sociale qui a bien plus sa source dans les amitiés épistolaires du XVIIIe que dans l’agora grecque. Expérience inédite à l’échelle de l’humanité.
Tout ça pour quoi ? Juste pour raconter notre première rencontre bien concrète avec Pascal Blanchard, du genre homo numericus qu’on aurait pu penser parfois être un bot culturel hébergé par un réseau de serveurs hyperpuissants immergés quelque part dans les eaux glacées de l’Antarctique…
L’animal existe et avec Céline Guichard, nous l’avons rencontré :
C’était à l’occasion du vernissage de l’expo flash de Céline Guichard à la galerie Venomen à Strasbourg.
Il en a profité pour nous détourner du chemin de « la meilleure glace de Strasbourg » pour nous faire découvrir un lieu superbe : L’Aubette.
En 1928 un bâtiment militaire est transformé en dancing, cinéma, bar, par l’architecte Paul Horn qui a la bonne idée de confier une aile à Sophie et Jean Arp accompagné par Theo van Doesburg. Le résultat est un intérieur-œuvre, une véritable sculpture creuse dans laquelle on déambule encore aujourd’hui avec un certain ravissement grâce à son heureuse restauration.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aubette_(Strasbourg)