Hum… Je me suis demandé si je devais partir si vite, sur un billet quotidien qui sera peut-être difficile à tenir les jours même du Festival. Mais après tout la chronique est une forme idéale pour faire sentir les choses, en particulier ici le contraste entre la vie tranquille, quasi monacale, d’une ville de province dans ces jours communs, et l’étrange effervescence d’un Festival inscrit dans l’espace urbain (j’allais dire « naturel » et non cantonné dans un « vulgaire hangar » comme l’Apple Expo, le Salon du Livre ou n’importe quel concert aujourd’hui. C’est un pari, d’une certaine manière, puisque cette année, je n’ai aucune raison de participer à ce Festival, et donc, je vais flâner et tenter de le regarder d’un œil, sinon neuf, au moins suffisamment détaché (extérieur ?) pour souligner ses « exotismes » potentiels.
Comme cette rencontre étrange entre le kitch Napoléon III de l’escalier d’honneur agrémenté des indispensables amas de plantes toujours symétriques avec l’affiche d’Art Spiegelman…
Je vais donc laisser les choses venir, regarder, et noter pour vous. Nous sommes le lundi 23 janvier. Le Festival commence en général mercredi soir pour les pros et vendredi pour le public. Mais il a déjà commencé pour les exposants. Les taiwanaises (que des Taiwanaises pour l’instant… Que des filles… Je ne sais pas pourquoi ?) sont déjà là depuis vendredi. Je les ai croisés dans le hall de l’Hôtel de Ville (dont elles ont investi la cour). J’ai tenté de les aider à retrouver un colis perdu… Il était derrière le guichet, retenu en otage par une hôtesse déjà affolée… Les Taiwanaises sont un peu en avance sur les autres exposants. Elles sont déjà enfermées dans leur étrange aquarium de plastique.
L’Hôtel de Ville commence déjà à être investi par le Festival, qui annexe une aile et ses « Grands Salons » toujours Napoléon III, et toujours sommet du kitch donc. Le plus grand des salons est maintenant la salle de presse.
Et le salon des mariages avec son étrange comptoir en boite à roulette va voir défiler les journalistes en quête de leur précieuse accréditation…
La Ville tente de résister à la vague rouge de la signalétique du festival en installant sa propre communication…
Mais c’est peine perdue, l’invasion rouge est en marche ! Une révolution ?
Si je cherche l’expo Di Rosa, je devrais trouver maintenant… En passant, sur la gauche de cette photographie, j’aurais dû penser à ne pas couper la plaque de rue en forme de bulle, qui est l’un des stigmates BD permanents dans la ville.
Voilà, les rues sont encore très calmes. Les visiteurs déjà arrivés se fondent dans le décor, la seule activité inhabituelle reste celle des ouvriers installant les infrastructures et les aménagements. J’ai hésité à publier un 2e billet sur l’attente… Mais après tout, c’est une manière douce de rentrer dans l’événement, en vous présentant cet étrange décor qui attend ses acteurs…
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