Albator : Trésor vivant, nostalgie et misogynie

Publié le 10 février 2013

matsumoto

Je me suis dit un peu rapidement « pour me remettre en jambe, pourquoi ne pas profiter de la venue en France d’un trésor vivant du Japon ? ». Oui, c’est vrai ça, pourquoi pas ? Et c’est innocemment que je me suis penché sur le cas de Leiji Matsumoto de passage au 40e Festival international de la Bande dessinée et papa de celui qui reste ancré dans la mémoire d’une génération de français sous l’étrange nom d’« Albator », série d’animation qui participa à l’invasion de la TV française par les animés nippons dans les années 80.

Et franchement, je ne sais pas pourquoi je m’inflige ce genre de chose ?

De l’idée à la réalisation, il y a le réel, et le réel, c’est la digestion des films, feuilletons et mangas papier… Mais puisque j’ai l’âge haut des gens touché par la chose, j’avais un très bon souvenir d’Albator (diffusé à partir du 12 janvier 1984 7 janvier 1980 en France). Il était de meilleure tenue que Goldorak apparu quelques années avant sur les écrans français (3 juillet 1978). Albator était plus complexe, plus psychologique, mieux dessiné, avec même la volonté des animateurs de sauvegarder une certaine richesse du trait et des textures. C’était de la vraie science-fiction ! Plus tôt, Goldorak nous avait initiés à la narration si particulière des [peu] animés japonais : Image fixe, réutilisation en boucle des mêmes séquences, ellipses et effets dramatiques outranciers.

J’ai très vite déchanté, car je ne voyais pas à quoi accrocher mon intérêt. Rien. Le vide. Et passé le temps de l’idée un peu malhonnête de profiter du passage du « Maitre » par chez moi, je me suis retrouvé très démuni, ne sachant qu’en dire, tellement tout y est si vide, si transparent dans ses ambigüités mêmes, si rebattues… Alors, échec ? Hum…

J’avais pourtant des raisons d’insister. Pendant une réunion de préparation de ce Festival, une femme un tout petit peu plus jeune que moi s’est mise à dodeliner de la tête et à sourire lorsque sa collègue plus âgée a évoqué la visite de Matsumoto. J’ai tout de suite compris qu’elle avait le générique dans la tête. Nous étions deux à comprendre et deux, plus âgés, pour qui ce nom bizarre n’évoquait rien. L’effet de génération jouait ici à plein.

Ainsi, cette chose que je trouvais aujourd’hui sans intérêt nous avait pourtant laissé à tous, ayant aujourd’hui entre 42 et 48 ans environ, un souvenir ému. Mais il n’y a pas plus de mystère que ça. La cause à… l’ambiance. Albator, plutôt que jouer sur l’action, comme Goldorak, mise tout sur l’ambiance. C’est le Lynch de l’animé : Que de l’ambiance et rien derrière (J’ai vraiment envie d’avoir des commentaires…). Donc, ralenti à gogo, grande chorégraphie spatiale, vent dans les cheveux, regards figés, fleurs qui tombent (toujours au ralenti), femmes et enfants qui meurent (ça meurt pour de vrai dans Albator), héros ténébreux, psychorigide et complètement con (oscille entre anarchies de droite et réac basique). Les laïus évoquent d’ailleurs fortement les délires sur la décadence de la culture japonaise de Mishima… Et invention de l’esthétique « Gothique » avant la lettre puisqu’il y a des têtes de mort partout…

Esthétique ?

Albator (1969), c’est un mélange de tous les pirates romantiques, avec une bonne dose du Rescator d’Angélique (1964) balafré du même côté, mais dont le moteur de la nostalgie, l’absence d’Angélique, serait remplacé par l’ami mort pour la cause. Et son vaisseau spatial qui contiennent l’esprit de cet ami mort, c’est Hal 9000 de 2001 (1968). Quand on a dit ça…

Le Manga moderne est parti formellement de Tezuka, c’est bien la seule chose que les suiveurs ont gardé, la forme ! Et d’ailleurs, Matsumoto est un bon dessinateur dans la juste lignée cartoonesque de Tezuka. À ce propos, détail amusant, c’est que Tezuka a toujours considéré qu’il n’arrivait pas à dessiner les filles. Et sa manière de mal dessiner les filles devient un modèle pour ses disciples. Même si ces derniers auraient peut-être pu les dessiner autrement (mieux ?). Donc si Matsumoto garde la forme, il ne reste rien de l’esprit. Ce n’est pas encore les auteurs contemporains fascisants, mais déjà un coup de barre à droite toute vers la réaction !

Évidemment, l’animé est édulcoré et simplifié. Les petits cerveaux occidentaux n’ont pas été trop traumatisés : Moins de misogynie à la TV, moins d’alcoolisme, moins d’anarchie, plus de scène terrestre, et donc moins d’espace, plus d’enfants, et moins de morts, mais des morts qui dure plus longtemps, beaucoup plus longtemps ! Étrange… Par contre, moins d’arbitraire et de méchanceté du côté des bons (moins d’exécution sommaire de « méchante » en fait « gentille »), mais plus de méchanceté chez la méchante, la reine des Sylvidres, et donc perte d’un contenu indispensable à la compréhension de l’histoire. Mais qui a compris l’histoire, à l’époque ? On était tous fasciné par l’ambiance, par le romantisme exacerbé, par les tics et mimiques, par les postures, par les bruit d’yeux. Oui, c’est vrai, dans les mangas, les yeux font du bruit !

Politique ?

Albator est le capitaine d’une guerre perdue… Matsumoto est lui le fils d’un officier japonais, un aviateur, et il a été élevé dans la plus pure éducation martiale. D’ailleurs, aucun mystère sur le modèle de son grand héros romantique, Captain Herlock (Albator). C’est bien son père humilié par la défaite et à qui il ne reste que l’honneur des principes. Et ceci explique que l’auteur ressemble physiquement beaucoup plus à l’ami du héros, petit et trapu, qu’au héros lui-même. À la lecture,  impression très désagréable. Le jugement sur les hommes est sans ambiguïté : ce sont des dégénérés (des porcs, littéralement) qui n’ont plus aucun principe ni honneur. OK OK…

Mais après avoir rencontré Leiji Matsumoto (et écouté son interprète), j’ai légèrement révisé mon jugement…  Il ne semble pas avoir une grande conscience politique. C’est aujourd’hui un vieux monsieur resté coincé quelque part dans l’espace, dans un univers fantasmatique très enfantin où les choses sont simples, manichéennes,  juste un vieux réac qui était déjà un jeune réac conformé par une éducation militaire rigoriste.

Par contre, la haine des femmes, ou la peur des femmes, comme on voudra…

Sexualité ? Misogynie, oui.

Ce qui est frappant, dans ce grand vide interstellaire, c’est la misogynie crasse des dialogues. Alors, on va me répondre que le manga est misogyne. Oui, en bruit de fond, souvent, mais rarement de ce niveau-là. De quel niveau ? Ho, celui de votre café du commerce ! Vraiment le niveau zéro ! ça devenait presque drôle, à force de premier degré !

Exemples à lire de gauche à droite :

Mais la misogynie primaire des dialogues ne sert qu’à mettre en lumière celle du scénario d’Albator : un gars qui part en exil dans l’espace pour se battre contre un ennemi qu’il se désigne d’ailleurs assez arbitrairement puisqu’il ne connait pas ses motivations avant de tirer dessus. Et cet ennemi est une race de femme, exclusivement de femme, dirigée par une étrange reine (la reine des Sylvidres) qui va entretenir des relations très ambiguës avec lui. Hum… Une reine des méchantes qui ressemble à une sorte de déesse de l’amour, avec un cœur sur le ventre… Va comprendre ? Et qu’on va découvrir « créatrice de l’humanité » (Ha ! comme Prometheus ! Oui oui…). Ha, mais oui, bien sûr ! Inutile de maintenir le suspens : les femmes n’ont pas de sexualité dans Albator, car elles incarnent toutes « la mère » abusive et castratrice.

L’absence de sexualité est la 2e chose choquante. Je vous vois venir… Non non, pas choquant pour moi, mais choquant dans le cadre général du manga, c’est-à-dire la narration graphique la plus libidinale qui soit. Oui, rien dans Alabator. Rien (le décolleté de la reine ?). Et même la série « sexy » de Matsumoto, « Sexandroïd », est puritaine.

Ce n’est pas comme chez ce pervers de Go Nagai (Goldorak) ! Avec Matsumoto à la barre, la belle Seconde du vaisseau d’Albator, par exemple, ne risque jamais aucun outrage, même pas un geste ni un regard, même dans les couloirs encombrés de matelots alcoolisés ! Chez Go Nagai, la belle du second rôle de Goldorak, histoire pour enfant donc, doit constamment repousser les assauts gluants de son vieil oncle ! Chez Go Nagai, on sait chez qui on est : L’inventeur de l’érotisme pour adolescent. Enfin, quand je dis « on sait »… On sait depuis Internet, parce que si Goldorak a fait scandale en France par sa violence, qu’en aurait-il été si on avait su à l’époque qu’il était l’œuvre d’un des plus célèbres pornocrate du japon, spécialiste des démones obscènes à tentacules, inventeur du fan service, genre de Louis de Funès grivois au cinéma, et créateur d’une improbable super-héroïne totalement nue ! Le scandale aurait eu plus de gueule !

L’univers d’Albator est coincé dans un moment de l’enfance ou les filles sont des adversaires, la mère une empêcheuse de vivre trop affectueuse, le père un dieu vivant et le seul sentiment possible l’amitié entre garçons. Il aurait été facile d’y lire l’indice d’une homosexualité refoulée. Même si le manga comme genre est notoirement un lieu de l’explicite, les mangas qui s’adressent aux jeunes adolescents (Shōnen / Shōjo), sont en général dénué de toute sexualité (explicites). Sauf que bien sûr l’orientation de la bande ou de l’auteur finit toujours par transpirer dans les situations. Il est rapidement clair, par exemple, que One Piece est une bande hétéro, alors que Naruto est une bande à l’homosexualité à peine refoulée (il y a des scènes sans ambiguïté). Et Albator ne fait apparemment pas dans la nuance : ce type a perdu l’amour de sa vie, une fille superbe, mais et il ne pense et ne pleure que son ami mort. Jamais aucun souvenir ni tristesse pour cette belle fille qui est morte pour lui. Et pas plus d’intérêt pour sa « seconde » élancée ou pour la belle extraterrestre alcoolique (elle est la seule rescapée d’une race qui se nourrit d’alcool) qui lui voue sa vie. Cette dernière est toujours là, elle pleure, chante, part dans de grandes tirades sur l’amour qu’elle lui porte, sur le fait qu’elle est prête à mourir pour lui… et lui, pas un regard. Juste une larme pour son « grand ami mort » en tripotant le flingue phallique fabriqué par « son ami mort » sans lâcher la barre de son grand vaisseau phallique fabriqué par « son ami mort »… Hum…

Et pourtant, je crois que ces signes ostentatoires sont bien plus la marque d’un profond infantilisme que d’une homosexualité inavouée. Les hommes sont des enfants, les femmes sont adultes, mais n’ont pas de sexualité. Elles sont des « mamans » idéales et asexuées, soit protectrice soit destructrice. L’œuvre entière de Matsumoto, malgré ses héroïnes féminines parfois, est une œuvre profondément misogyne qui met en scène une guerre des sexes très métaphorisés, à l’échelle de l’univers. Et cette histoire s’ancre si profondément dans la psyché de son auteur que lorsqu’il tente de raconter « son » histoire du manga, il évoque comment, dans les années 70, lui et Tezuka ont été évincé du manga Shōjo (pour fille) par une nouvelle génération de femme mangaka « très forte ». C’est le scénario même d’Albator.

On est vraiment très loin de Tezuka qui pourrait provoquer des exégèses philosophiques (Chez Tezuka, le mal est universel, subjectif et en chacun d’entre nous). L’univers de Matsumoto est et reste enfantin, jusque dans ces animés plus récent dans lesquelles ont détecte surtout l’influence mal digérée de Miyazaki. Matsumato est donc un « simple » auteur populaire, dont l’aura tient entière dans la nostalgie de l’enfance, autant dans l’œuvre elle-même que dans l’affection des vieux fans. Originellement, je pensais pouvoir m’appuyer sur cette œuvre pour interroger l’absence de lecture idéologique des œuvres populaires. Mais même si Matsumoto est clairement marqué idéologiquement, l’œuvre est trop légère et trop psychanalytique pour servir ce sujet fort complexe. Parfois, il faut abandonner l’objet à la nostalgie…

12 comments

  1. Les femmes ont une place assez à part dans Albator, malgré tout, mais ce n’est pas ce que la série a de plus intéressant (ni aucune autre autre production de Leiji Matsumoto). Note qu’en France, Albator a été diffusé bien plus tôt que tu ne le crois, en 1980 et non en 1984. Quel souvenir, pour moi… D’un coup, Goldorak devenait archi-ringard, notamment pour ses personnages féminins.

  2. Oui, c’est ça, ça a ringuardisé Goldorak ! Oui, mais j’ai hésité, et je suis resté centré sur la nostalgie des français. Donc Albator. Il a d’autres séries plus troubles. Ha, ça explique que j’ai un bon souvenir. Parce que je trouvais ça bizarre 84… Vu que je suis passablement vieux.

  3. Ce qui est drôle, c’est qu’il y a les « Goldorak » contre les « Albator », en France, comme il y la les « chien » contre les « chat », les « Opinel » contre « Laguiole » ou encore les « chasse » et « pêche »… j’ai un collègue et mon petit frère qui sont « Goldorak », par exemple. Moi, je préférais Albator.

  4. Le véritable sujet, pour Culture visuelle, aurait été celui-ci : comparer la manière dont Albator et Goldorak étaient reçus. On pourrait dire ça comme ça : Appropriabilité pour Goldorak, et Identification pour Albator. Ainsi, les plus petits préféraient Goldorak, qui est un objet et un objet transformable et donc que l’on peut désirer manipuler. Les jouets faisaient fureur selon les mêmes mécanismes marketing que les Transformers juste après. Albator touche à l’imaginaire, par l’ambiance et l’image du héros romantique, malgré le fait que l’action est distendue et énigmatique pour un enfant. Ou grâce à…

  5. Effectivement, je me souviens avoir été une grande fan d’Albator. Ce dessin animé ringardisait à la fois Goldorak mais aussi Candy . Et pour les filles (dont je suis), Albator avait le mérite de se situer entre ces ceux dessins animés, qui, me semble -t-il étaient les deux premiers dessins animés japonais que la France découvrait sur le petit écran (je ne suis pas spécialiste). Merci pour votre analyse d’Albator, il est vrai que je serai incapable de dire de quoi ça parlait, en revanche je me souviens que je le trouvais très très beau dans son grand vaisseau, vraiment, un héros romantique ! Je pense me souvenir que je ne le regardais que pour ça. De plus, par rapport à Candy et son Anthony , il était libre lui! On pouvait donc fantasmer allègrement sur son personnage, alors qu’Anthony était l’amour de Candy (on ne pouvait pas le lui voler quand même,de plus, portant un prénom que l’on pouvait retrouver facilement dans la cour de l’école, il perdait un peu de son glamour, alors qu’Albator, on n’en a encore jamais rencontré!). Du coup, il va vous falloir analyser Candy…Et là,je vous souhaite beaucoup beaucoup de courage 😉

  6. Ce qui est marrant c’est que les japonais ne connaissent pas Goldorak, pour eux c’est un super-robot parmi d’autres, bien moins connu que Mazinger Z, du même auteur. En France, par contre, c’était un peu Beatles contre Rolling Stones, effectivement. Ou Superman contre Batman : l’œuvre solaire, explicite, contre une autre plus poétique, plus sombre,…

  7. Pour ma génération à cette période on ne manquait aucun épisode vécu comme un événement; ces mangas nous ont permis de sortir d’un seul coup des animés où un chat débile courrait après un poussin jaune tout aussi débile;
    Il est faut de penser que Goldorak était le préféré, il a eu simplement l’avantage d’être le premier. c’est vrai que l’esthétique d’Albator a tout changé, je me souviens que je ne comprenais rien mais que j’étais fasciné par les images, le héros dont nous étions tous amoureux (filles et garçons) et le vaisseau (c’était d’ailleurs pour moi lui le vrai héros de l’aventure).
    Dans Goldorak presque toute l’action se passait sur terre, Albotor nous a ouvert l’univers, et une fois arrivés là, nous avons suivi les aventures de Capitaine Flam…

  8. […] Mais Spider-Man, c’est à la fois un gros morceau en matière de notoriété, très au-delà d’Albator par exemple, et un gros morceau de mon imaginaire. Et oui, Spider-Man, c’est MON super […]

  9. Capitaine Flam.
    Lui il lui faut une analyse.
    J’ai eu la chance de pouvoir revoir toute la série d’anime et le film.
    Je crois qu’en matière de misogynie il a le pompon.

  10. […] Mais Spider-Man, c’est à la fois un gros morceau en matière de notoriété, très au-delà d’Albator par exemple, et un gros morceau de mon imaginaire. Et oui, Spider-Man, c’est MON super […]

  11. Merci de l’article ! Je suis tombé dessus en cherchant des avis sur la misogynie de Matsumoto (je vois la date mais les commentaires sont ouverts et le sujet est intemporel alors je me permets)
    Je cherchais ça parce que je viens de lire Gun Frontier qui est d’une misogynie extrême, très désagréable. Toute la partie sexuelle qui est décrite ici comme absente d’Albator est dans Gun Frontier on dirait. Il y a, sans exagérer, un viol ou relation sexuelle forcée pour faveurs toutes les 10 pages et un rejet en bloc de la féminité (à part pour assouvir les pulsions viriles, bien sûr, être gay c’est pas être un vrai mec). C’est hyper usant et j’ai détesté
    Mais voilà, je commente surtout pour partager le fait que cet article m’a fait prendre du recul et voir tout ça à travers un autre prisme que la haine crasse : celui de l’immaturité, ou plutôt d’un univers juvénile
    Pas juvénile comme Albator où tout le monde est soit un enfant pas encore éveillé à sa sexualité soit une mère, mais juvénile comme des ados en fin de collège / début de lycée que leurs hormones travaillent beaucoup.
    Gun Frontier ressemble à un jeu de rôles entres potes surexcités avides de power fantasy, avec un MJ du même acabit, où les situations les plus amusantes c’est tuer les ennemis et avoir du sexe (comme diraient les anglophones) et donc c’est les seules qui sont proposées encore et encore.
    Faut adhérer au délire, mais vu de cette manière c’est plus facile à accepter. Pas du tout plus agréable à lire par contre.

    P.S. : J’étais assez remonté en écrivant ce commentaire, j’espère qu’on dirait pas trop une longue plainte. Merci encore pour l’article qui m’a réellement apporté quelque chose !

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