fatrasie

marche pas

marche pas

Ça n’a pas marché. J’ai pris une semaine de vacances, en espérant beaucoup, et rien. Le blocage complet. Juste attendre que le temps passe, sans cervelle, sans envie, sans énergie. Bien sûr, je peux bien dire que c’est le solstice d’hiver, qu’il n’y a plus de lumière, que tout le monde est à plat… Oui. Continue reading marche pas

Où ?

Je suis d’une banlieue résidentielle du monde, un lieu de villégiature, un petit coin empesé, somnolent, mortel et beau. J’habite un petit pays qui n’évoque que des choses mortes et belles, d’un ennui glacial qui pénètre les os et sape jusqu’au plus infime désir. Je suis au cœur de rien, pire que nulle part, d’une Continue reading Où ?

J’ai ouvert 2011

Et j’en profite pour me débarrasser des scories de l’année maudite. Si seulement la mélancolie pouvait rester en arrière, là, collée, engluée ici, et qu’enfin je puisse espérer une respiration nouvelle !

Gueule

Je voulais boire, et dire des conneries. J’ai bu, et j’ai dit des conneries. Et je voulais la gueule de bois et la nausée. Je voulais quelque chose comme une borne, un arrêt, un crash disque, je voulais que ça s’arrête. Je voulais me réveiller avec des choses en moins, décharger mes ordures, effacer des Continue reading Gueule

Disloqué

Bien. Dont acte. Je suis disloqué. Éparse, ce qui m’appartient, comme autant de membres fantômes, gît loin de moi, ce moi incertain du manque de substance, ne laissant à moi qu’une gêne sourde. Dire qu’on entend qu’internet est confusion ! Que dire alors du salariat, de cet esclavage moderne qui disloque et broie, qui arrache, Continue reading Disloqué

Déversoire

Trop pleine. Cette année commence trop pleine. Je ne me débarrasse pas d’un malaise constant. Une impression de m’être perdu quelque part, entre deux bureaux, entre deux tâches éreintantes… J’arrive jusqu’ici noué, et la douleur évoque une période équivalente d’il y a trois ans. Je me suis encore perdu. Et ça me condamne à inscrire Continue reading Déversoire

Com politique

Ce soir, je bidouille sur l’ordi. J’entends la TV au bout du salon, d’une oreille distraite. Malgré tout, quelque chose me chiffonne. Je demande « c’est les infos de quelle chaine ? » — « C’est la deux… » Bien bien, OK, alors, trois derniers sujets : – des petits vieux transpercés de 60 coups de couteau, – des fonctionnaires qui Continue reading Com politique

Brusquement

Je me suis souvenu. J’avais oublié, dans la scansion des jours égaux. J’avais oublié comment j’avais été seul, et comment j’avais aimé, un jour, me découvrir moins seul. Alors, puisque je me souviens, avant d’oublier encore, je devrais inscrire. Je pensais au roman, et même, même à la troisième personne. Et pourtant, comment espérer échapper Continue reading Brusquement

Notes réflexives du dimanche 26 avril 2009

Notes réflexives du dimanche 26 avril 2009

Je ne sais encore comment inscrire certaines intuitions « globalisantes » qui s’imposent, parfois conscientes de leurs imperfections, mais éclairant un ensemble historique énorme… Je me demande très sérieusement si ma vie telle qu’elle est peut laisser la place à l’inscription de telles intuitions, qui demanderaient quelques dizaines d’années exclusives chacune. Bien, après trois mois de confusion, Continue reading Notes réflexives du dimanche 26 avril 2009

Lourdeur, une aigreur

Toujours la même. Je comprends le sourire légèrement cynique de Bourdieu buvant sa blonde. La société est écrasante de tristesse. Dans l’après-midi, une angoisse. Je descends dans le bureau des filles. Je m’installe derrière l’ordinateur de Ch., notre apprentie, et je regarde. Je suis pris par une tristesse… une tristesse sociologique. Sociologie, c’est le mot Continue reading Lourdeur, une aigreur

Libéral

Libéral

L’état du monde m’a toujours inquiété. Aussi loin que je me souvienne, je regardais cette immense machine avec perplexité. J’ai très vite compris que mon esprit serait plus apte à l’appréhension philosophique et scientifique qu’à l’analyse économique ou sociétale, prismes qui m’ont toujours provoqué une répulsion naturelle. Il faudra ce qu’on nomme « conscience politique » pour Continue reading Libéral

6 milliards de problèmes, aucune solution

6 milliards de problèmes, aucune solution

Je me suis souvent trompé en parlant de l’homme comme d’un animal social… Les animaux sociaux ont la particularité d’avoir une intelligence collective qui dépasse largement leur intelligence individuelle… Ce qui est l’exact contraire de l’espèce humaine qui a cette charmante particularité de faire preuve d’une incommensurable bêtise collective !

Condition

Condition

Quelle question Tenir ou ne pas Âme morte L’être en question Du temps sûrement L’essence déshabillée Que nous reste-t-il ? Effiloche Exaspère Vide aigre Détruire Enfin Quelle joie Délivre Chiale Joie dure

Le monde est sale

Le monde est sale

Je suis sale du monde. Un vent, comme une tempête, s’est levé dans ma tête, un vent plus rapide qu’un ouragan, violent, envahissant tout, remplissant tout, et nettoyant ma vie des scories d’un passé trop encombré. Tout en fut vidé, et ne restait que ta présence, nue, enfin lisible, frêle et palpitante, que je pouvais Continue reading Le monde est sale

Dans l’eau chaude

Dans l’eau chaude

Je tentais, sans espoir, de trouver un passage, de quelle nature bon dieu ?, entre un moment de moi lointain et maintenant. C’est une douce souffrance assez fréquente qui aigrit les instants de silence. Je prends ça comme une injustice, que le présent ne puisse racheter le passé. Tout semble toujours arriver trop tard.