Ce soir
Je tente de ne croiser ni chien ni loup. Pourtant le ciel est sombre et couvre la vallée. je suis dévoré. J’entends de nouveau le bruit de ses ailes.
Carnet d'Alain François — ISSN 2823-8141 — 1999-2025 photos, livres, arts, humeurs
Je tente de ne croiser ni chien ni loup. Pourtant le ciel est sombre et couvre la vallée. je suis dévoré. J’entends de nouveau le bruit de ses ailes.
Quand on achète l’esthétique de sa vie au lieu de la fabriquer, c’est toc, superficiel, vulgaire… Ce pour quoi les riches fantasment toujours sur les artistes.
La vie humaine est triste. Nos ancêtres communs (nous avons tous les mêmes, connard) le savaient. La vie humaine est courte et triste, mais réussit souvent à être infiniment longue, s’étirant en torture morale et physique. Elle s’est, pour une part de l’humanité, largement adoucie. Mais elle reste ce qu’elle est : triste. Notre condition … Continue reading vie
c’est dans la nature même d’un acte d’avoir des conséquences
Peut-être suis-je trop sensible à mon environnement ? Mais franchement, est-on « trop sensible » ? C’est un peu comme si on désirait moins entendre, moins voir. Pourquoi veut-on moins sentir ?
Ou comment faire d’une phrase malvenue un titre de billets. Oui, bon, c’est aussi une question importante. La question du style, au cœur de tant de polémique littéraire et autre, de batailles, de pamphlet, d’aigreur, de goût et dégoût, peut-être de duel en d’autres temps, de fanfaronnade et pantalonnade, et aussi, au bout de l’évidence … Continue reading Longtemps, je me suis excusé d’écrire comme les martinets volent
L’écriture. Mais est-ce une perte si la chose ne manque pas ? Je sais où elle est partie. Je sais où je l’ai laissé.
Définitivement, c’est la réception qui manipule les images, et ceci avec l’outil premier de la manipulation : le langage. L’éditorialiste n’est pas le producteur de l’image de presse. Il en est « la première réception », et donc l’instance de la première grande manipulation.
Le retour du ciel blanc. Bon… J’aime pas. Mais voilà qui évite la petite torture des deux jours précédents, avec ce temps superbe et tes copines qui en profitent pour refaire terrasse pendant que tu restes enfermé chez toi parce que les relations sociales intenses, c’est cool, mais le revers de la chose, c’est que … Continue reading ça ne durera pas
Passé ma vie à tenter de comprendre. Une pulsion, une tension, quelque chose d’irrépressible : comprendre. Avec une certaine souplesse mentale, qui permet de changer de point de vue, de ne pas rester campé trop longtemps sur des positions de principes aveuglantes. Cette impression, pendant des décennies, de faire des progrès. Bon, voilà, vite, et donc, … Continue reading L’étendue de la confusion
à l’horizon se perdait la terre. Des eaux sans fin, tumultueuses, sombres, ombre des peurs. De cette trouille des profondeurs, du dessous sans prise, des pertes, des dangers cachés. De l’autre bord du corps. Du froid qui mord. Des engourdissements. Du revers de la surface. Des symétries verticales. De toutes les pertes. À l’horizon se perdait … Continue reading Sur l’autre rive
Tout sera beauté
Antoine Volodine projette dans le futur les dislocations présentes. Oui. Comme il se doit. Antoine Volodine raconte la fin de l’espèce, encore et encore. Antoine Volodine se projette après les dislocations. Il se sert des dislocations passées, les projette, les répète, les accroche en boucle en chapelet. Il exerce aussi un salutaire déplacement du centre, … Continue reading Les herbes folles de Volodine
Si si peu d’humains se pressent pour accéder au réel, c’est parce que cette accession, plus qu’un privilège, a les allures de malédiction. Car le réel est froid, dur, sans passion. Dans le réel, les couleurs n’existent pas. Elles sont de simples effets de réfraction du rayonnement lumineux traduits esthétiquement par notre cerveau. Dans le réel, … Continue reading Accéder au réel : une malédiction.
Quand le temps s’y met, ainsi, à enchanter le monde. Quand il s’y met. Des troués de ciel bleu dans de sombres et lourds nuages de pluie. Tour de vélo ? Ok, mais il va pleuvoir, alors on reste en ville. Sauf qu’au bout de la ville, à droite, un passage inconnu et brusquement, en … Continue reading sublime
– « S’il te plait, tu te dérides un peu ? » – «Lâche-moi, tu m’déconstruis ! »
S : « On ne m’avait jamais qualifié de placide » A : « Tu préfères Muzo ? » S : « Je savais que tu la ferais cette blague. »
Aujourd’hui quoi de notable ? Et bien l’air de rien, une mission de la plus haute importance ! Et qui ne supporterait aucun contre-temps : J’ai [réussi à] peler 3 carottes et 2 patates.
Plutôt que regarder des images saintes sur Tumblr, chaque matin, je feuillette le très gros dico ancien que m’a offert Benoît Hamet avant de partir vivre en Turquie, espérant enfin comprendre le sens caché de ce si généreux (et lourd) cadeau…
Pendant que la France se lamente, idiote, je reconstruis patiemment ma bibliothèque. Le rangement rageur de celle de l’entrée, cet été, n’était pas de même nature. J’avais évacué, pour la première fois de ma vie, deux caddies de livres défraichis dont on trouve les textes en libre accès partout. Des livres au papier orange, abrasif … Continue reading Rome ne s’est pas faite en un jour