Soir
Nos soirées résonnent d’un étrange sabir babylonien à laquel je ne comprends à peu près rien. Mais mes amis me rendent heureux.
Carnet d'Alain François — ISSN 2823-8141 — 1999-2025 photos, livres, arts, humeurs
Nos soirées résonnent d’un étrange sabir babylonien à laquel je ne comprends à peu près rien. Mais mes amis me rendent heureux.
Vous savez pourquoi les gens se parlent du temps ? De la météo… Vous savez ? Ce n’est pas parce que ça entretient les « liens faibles » à la con. Les liens forts, ça n’existe pas (t’as qu’à croire ! Quand ton père, ta mère, ton fils, ta fille, tes oncles t’auront volé, escroqué, manipulé, violé, assassiné, comme … Continue reading Le temps
Quand on a un minimum de fierté, on ne se laisse pas aller à la « déploration d’un monde disparu ». Les mondes passés sont factices, parcellaires, bancals et déviants. Ne pas s’en rendre compte est l’indice d’une profonde et coupable bêtise. ne pas en avoir conscience, c’est prendre ses sales petites masturbations pour de la pensée.
Le monde dans lequel je suis né n’existe plus. Le monde dans lequel j’ai grandi n’existe plus. Mais je ne le regrette pas. Ce monde était petit, mesquin, et sentait la poussière et la crasse Le monde d’aujourd’hui est cauchemardesque, mais il est grand et complexe.. Il est si grand et si complexe qu’aucun esprit … Continue reading Morte leçon
J’ai rêvé d’une ascension vers le bas, à deux, à travers des escaliers paradoxaux et enfin un boyau étroit rempli de vase et peuplé de rats géants. En me levant, je reprends l’écriture pour Marine.
Nous sommes des petits mammifères perdus. Si perdus !
de voir la lumière dans mon obscurité. Étincelle. Je n’ai pas peur de l’ombre, mais de la douleur qui s’y cache.
Je tente de ne croiser ni chien ni loup. Pourtant le ciel est sombre et couvre la vallée. je suis dévoré. J’entends de nouveau le bruit de ses ailes.
Quand on achète l’esthétique de sa vie au lieu de la fabriquer, c’est toc, superficiel, vulgaire… Ce pour quoi les riches fantasment toujours sur les artistes.
La vie humaine est triste. Nos ancêtres communs (nous avons tous les mêmes, connard) le savaient. La vie humaine est courte et triste, mais réussit souvent à être infiniment longue, s’étirant en torture morale et physique. Elle s’est, pour une part de l’humanité, largement adoucie. Mais elle reste ce qu’elle est : triste. Notre condition … Continue reading vie
c’est dans la nature même d’un acte d’avoir des conséquences
Peut-être suis-je trop sensible à mon environnement ? Mais franchement, est-on « trop sensible » ? C’est un peu comme si on désirait moins entendre, moins voir. Pourquoi veut-on moins sentir ?
Ou comment faire d’une phrase malvenue un titre de billets. Oui, bon, c’est aussi une question importante. La question du style, au cœur de tant de polémique littéraire et autre, de batailles, de pamphlet, d’aigreur, de goût et dégoût, peut-être de duel en d’autres temps, de fanfaronnade et pantalonnade, et aussi, au bout de l’évidence … Continue reading Longtemps, je me suis excusé d’écrire comme les martinets volent
L’écriture. Mais est-ce une perte si la chose ne manque pas ? Je sais où elle est partie. Je sais où je l’ai laissé.
Définitivement, c’est la réception qui manipule les images, et ceci avec l’outil premier de la manipulation : le langage. L’éditorialiste n’est pas le producteur de l’image de presse. Il en est « la première réception », et donc l’instance de la première grande manipulation.
Le retour du ciel blanc. Bon… J’aime pas. Mais voilà qui évite la petite torture des deux jours précédents, avec ce temps superbe et tes copines qui en profitent pour refaire terrasse pendant que tu restes enfermé chez toi parce que les relations sociales intenses, c’est cool, mais le revers de la chose, c’est que … Continue reading ça ne durera pas
Passé ma vie à tenter de comprendre. Une pulsion, une tension, quelque chose d’irrépressible : comprendre. Avec une certaine souplesse mentale, qui permet de changer de point de vue, de ne pas rester campé trop longtemps sur des positions de principes aveuglantes. Cette impression, pendant des décennies, de faire des progrès. Bon, voilà, vite, et donc, … Continue reading L’étendue de la confusion
à l’horizon se perdait la terre. Des eaux sans fin, tumultueuses, sombres, ombre des peurs. De cette trouille des profondeurs, du dessous sans prise, des pertes, des dangers cachés. De l’autre bord du corps. Du froid qui mord. Des engourdissements. Du revers de la surface. Des symétries verticales. De toutes les pertes. À l’horizon se perdait … Continue reading Sur l’autre rive
Tout sera beauté
Antoine Volodine projette dans le futur les dislocations présentes. Oui. Comme il se doit. Antoine Volodine raconte la fin de l’espèce, encore et encore. Antoine Volodine se projette après les dislocations. Il se sert des dislocations passées, les projette, les répète, les accroche en boucle en chapelet. Il exerce aussi un salutaire déplacement du centre, … Continue reading Les herbes folles de Volodine