Je pensais quoi, tout à l’heure, avant de me perdre dans cette journée ?
Ha, je lisais Tulipe avec délectation…
Oui, mais avant ? Avant, je pensais encore à cette histoire d’image… Et quoi ? Je ne sais plus… Sur la nature dialectique de tout, sur la manière dont les essentialistes nient cette nature-là, et donc ne comprennent jamais rien à rien, et surtout pas aux conséquences de leurs actes…
Non, ce n’était pas ça…
Les médias sont à la fois essentialistes, s’imaginant libres de tout crime, et pourtant persuadés, par superstition, qu’ils ont le pouvoir d’influencer la pensée « des gens » (les autres qu’eux). Tout est faux. Ils sont responsables, comme nous tous, mais un peu plus par le fait qu’ils parlent plus fort et plus haut. Et ils influencent les gens, oui, mais pas comme ils le voudraient, et même souvent à l’inverse de leur désir, car dès qu’on émet un message, on obtient plus souvent répulsion qu’adhésion (valable pour la communication, toujours clivante. Les publicitaires omettent soigneusement d’évoquer tous les clients qu’ils font perdre aux annonceurs).