Tous les jours maintenant je croise des gens qui m’interpellent sur mon départ, et à chaque fois, je prends de l’amitié, des sourires et des regrets. Je reçois déjà des appels du pied pour l’après. Mais je ne suis pas pressé de la remplir, cette vie vide de très bientôt. J’ai bien fait de glisser vers là sans résister, sans angoisse excessive. Je ne sais pas, et c’est exactement ce que je voulais. Je ne veux pas savoir. La certitude a failli avoir ma peau. Mais jamais je n’aurais réussi à me sauver seul…
Ce soir, je trinquerais à mes désirs chimériques, passés et futurs. Je trinquerais pour que ces chimères qui ont fait ma vie si bizarre continuent à hanter mes jours et mes nuits. Le premier verre et le dernier seront pour mon impératrice. Les autres pour celui ou celle qui voudront bien. Sab dit bien que je suis une pute sociale ! Nous allons voir. Venez donc nous allons boire. Et si je suis saoul…, c’est si rare maintenant que ça arrivera vite.