Je marchais sur le bord du fleuve. Petites salves de gouttes grasses et douces sur mon front, tentaient de mouiller mes cheveux. Pas allongé, militaire, avec attaque du talon, marche de déplacement, comme motorisée. Premières transpirations de l’année. Derrière le dérèglement, le printemps vient, ces douceurs. Glisse de douceur sociale en douceur sociale. Règle quelques derniers problèmes qui ne me concernent déjà plus. Je sens exactement maintenant, l’après, le renouveau, le retour, et enfin, ce moi en sommeil. Les dernières angoisses s’effilochent.
Je ne peux pas publier mes derniers billets, et les brouillons s’accumulent. C’est la première fois que ça arrive dans ce blog-ci. Peux pas publier, car pas possible, soit pas le moment, soit quelque chose me retient, soit quelque chose attend. Je me rends compte que le présent refuse d’apparaitre. Je reste bloqué loin dans le passé. À part quelques considérations contingente comme : aujourd’hui, déplacement professionnel à pied, et quelques confirmations. Reçut la confirmation administrative que j’attendais, et vu de mes yeux, sur l’écran, la confirmation minuscule d’une chose infiniment précieuse et douce.
Je me dis tout à l’heure que ne pas avoir le droit (administratif/moral) de dire m’a enseigné des choses rares. Je jongle avec.