Je regarde la carte des derniers visiteurs de marsam.graphics…
Rien d’anormal pour un vieux du Web. Il y a plus de 15 ans, la fréquentation d’un site était naturellement mondiale. Sauf qu’entre temps, il y a eu plusieurs révolutions du web : la révolution commerciale au tournant des années 2000, et celles des blogs après, et ensuite celles des réseaux sociaux. Et avec les réseaux sociaux l’appellation de « village mondial » s’est à la fois confirmé et dévoyé, ces réseaux tendant a rétrécir le monde aux gens que l’on connaît déjà. Avant les réseaux, je notais dans un début de thèse sans avenir que les frontières du Web étaient linguistiques. Aujourd’hui, les algorithmes nous enferment lentement dans ce que nous sommes déjà, et l’utopie universaliste du Web a fait long feu. Et donc, reconquérir le monde passe par un travail lent et laborieux de proche en proche. Le monde arrive sur marsam.graphics, mais il arrive par ses merveilleux auteurs.
Quelques heures plus tard l’Afrique apparait un peu…