Regarde-moi. Si tu me regardes, c’est que tu es là, et c’est ce que je veux. Je veux sentir ta présence. Je n’accepte pas ton absence, jamais. Je veux te voir encore, juste avant mon réveil, même si ce que tu viens me dire, spectre, n’est pas toujours agréable. Je me souviens, lorsque tu es venu me dire, comme ça, à l’instant de me réveiller dans ce monde sans toi, juste à cet instant si petit, si ramassé, si étriqué que la physique ne le perçoit pas, juste, juste, tu t’es approché en riant, si présente, si réelle, et tu m’as dit « je ne te suivrais plus ». Et tu n’étais plus là. Je me souviens, de l’air glacé qui descendait de la fenêtre. Et plus tard, ton retour, dans ce couloir, juste derrière mon épaule, et juste ça « je suis là », et à mon réveil, tu étais là. Oui, le regard est symétrique.
Le regard est symétrique
Publié le 18 avril 2013