Le seul qui m’importe ici est le temps de notre corps. C’est celui-ci qui nous enseigne les choses les plus surprenantes. De celles si intimes, si inextricables, qu’on arrive pas à enseigner, dont il est si dur de parler.
Ce temps n’est pas linéaire. Il n’est pas homogène. C’est le temps de notre vie, qui nous entraine de crise en crise, de passage en passage, sans jamais prévenir et sans jamais préparer. C’est le temps incommunicable, celui qui met en échec les compétences intellectuelles, qui rend tout âge nouveau incompréhensible pour celui d’avant. Celui qui nous rend chaque jour étranger à nous-mêmes.
Celui qui fait de moi, encore une fois, un autre.