Ça roule tellement ici que je perds deux billets entre chaque billet. Je dois voler des moments à la nuit pour venir, mais comme toujours, des billets entiers s’écrivent tout seuls n’importe quand. Je me souviens comme ça me désespérait avant. Maintenant ça fait partie du jeu. Je ne tente plus de retrouver la bonne phrase, ou même parfois le sujet ou l’angle. Je laisse partir. Comme il faut apprendre à tout laisser partir.
Découvert hier que pour pouvoir appeler la hotline de mon fournisseur d’accès, il faut aller sur Internet (qui donc est en panne), pour obtenir un numéro à 8 chiffres absolument inédits (et planqué) accompagnés d’un code tout aussi secret nommé code secret de 4 chiffres… OK… J’ai donc réussi à obtenir ces numéros par hasard, à force de m’échiner sur les navigateurs minuscules du téléphone, et enfin j’ai pu signaler ma panne de, donc, téléphone, télévision et Internet… Et j’ai bien fait puisqu’ils ont réparé dans la journée. Mais pas sans me prévenir par mail (qui devait donc être en panne, mais que je reçois sur le téléphone et alors qu’ils avaient promis des SMS) que l’intervention pouvait éventuellement prendre 8 jours ouvrés… C’est dans ces petits moments qu’on mesure son addiction à la connexion. Mais, contrairement à beaucoup, je m’en fous. Je suis très bien avec cette addiction-là. Elle ne me pose aucun problème, pour la simple raison que les avantages sont infiniment supérieurs aux inconvénients.
Enfin, j’ai sauvé ma connexion. Et mon planning en même temps.
Puisque mon aspiration de fond de gorge est de retour, ce soir, c’était la pleine lune.