Brusquement, mes amis sont de retour dans ma vie. Brusquement, tout ce qui revient. Je passe chez Loïc. Nous discutons de nos crises, les similitudes, les différences, ses angoisses, les miennes. Il est un peu plus jeune que moi. Il me montre le dernier livre qu’il vient d’éditer dans son rayon littérature. Il est parfait, l’objet. Incroyable. Il me raconte le parcours administratif que je vais devoir suivre, puisqu’il avait dû se licencier lui-même. Je lui signale mon nouveau blog, celui-ci, en lui précisant qu’il risque de fermer bientôt, qu’il se pourrait qu’il corresponde exactement avec ce changement de vie. Mais je n’en suis pas sur. Ce qui est sur, c’est que je vais continuer. Peut-être pas au même rythme, mais continuer. J’ai trouvé une sorte d’équilibre. J’ai semble-t-il réussi à me débarrasser des côtés négatifs tout en préservant les bons. Les bons étant ce moment de recueillement, de concentration, qui structure ma vie mentale. Et aussi, le fait de tenir compte que ce blog, même si je l’ai de nouveau écarté des flux, est lu. Que vous êtes là. Que tu es là, toi, mon narrataire. Oui, c’est une expérience étrange. En fait, j’ai parfois l’impression d’une co-création, d’une forme de co-motivation. Quelque chose de l’ordre de l’échange, et c’est peut-être pour ça que c’est stabilisant et pas perturbant comme l’ont été d’autres blogs. Ou simplement, je me retrouve enfin. Simplement. Là, après cet étrange stage. Alors, maintenant, qu’est-ce que je vais faire de moi ? Je sais : marcher.
Marche maintenant
Publié le 17 avril 2013