Là ça va.
Mais il y a des vagues difficiles, dans la journée. Même si je m’interdis de me poser des questions, l’angoisse me submerge parfois. Non ! plonger, ne pas reculer, plonger, souviens-toi que t’es bon que lorsque t’es confronté à des difficultés, que là, quand c’est compliqué tu flippes plus, que ton cerveau se réveille et que tu trouves la solution. Que c’est les jours égaux qui te tuent ! Et puis, souviens-toi, même si tu l’as perdu, que jusqu’à il y a pas longtemps, tu n’avais peur de rien, car tu savais, bien innocemment, que tout se passerait bien. Et c’est cette machine, ce mouvement de ta vie, cette lumière toujours devant qui s’était éteinte, et qui t’a fait sombrer. Brusquement dans le noir, tu as senti l’âge, et tu t’es rendu compte que c’était fini le « ça ira toujours ». Non, il arrive un moment dans la vie ou tout n’ira pas toujours. Et le définitif rentre dans ta caboche et te fait douter.
Et j’ai douté, et j’ai flanché. Alors, qu’est-ce que je fais, à me jeter dans un changement de vie absolument délirant sans filet ? Je me jette, ou plutôt je jette à la poubelle ce sentiment délétère qui m’a mis à terre. OK ! On est mortel. OK ! Parfois les choses se passent mal. OK. Et alors ? Et trouver un second souffle, et retrouver une nouvelle lumière, par-dessus notre triste mortalité, pour encore se jeter dans l’avenir sans peur…. OK ! acceptons un poil d’appréhension, mais pas plus !