Il était vivant, mon contemporain. Souvent, je pensais à lui, chaque fois que je lisais un crétin hurlant à la disparition de la littérature, chaque fois, je me demandais mais pourquoi s’usaient-ils tous l’esprit à lire des connards alors qu’il suffit de lire Guyotat. Il était vivant lui. Il était la preuve vivante qu’on pouvait écrire vivant aujourd’hui. Voilà. Il me faudra en trouver un autre, et même si j’ai peut-être quelques candidats, peut-être que je ne le/la connais pas encore, que je n’ai pas encore lu… puisque tant s’écrit, partout, comme dans une ultime pulsion à s’écrire avant de s’éteindre.
Pierre Guyotat était vivant
Publié le 8 février 2020