J’ai rêvé cette nuit de Gombrowicz et Schulz. C’est une chose remarquable, de rêver de ces deux-là, et je me demande bien pourquoi. J’ai l’impression que tout tournait autour du titre « boutique de cannelle », cannelle qui dans mon rêve, dans sa conclusion plutôt, était le contenant d’un homme, et qui s’écoulait en ruisseau d’un pied arraché. Étrange chose.
En me réveillant, je pense aux relations perverses entre ces deux-là, cette saleté qui remplissait les cervelles de l’époque, cette croyance en la race, la généalogie, la génétique et cette obsession pour la dégénérescence de la forme de l’homme. Cette chose idiote, qui passait par-dessus les intelligences et par-dessus les amitiés, qui fait dire des horreurs imbéciles à Gombrowicz, alors même que l’évocation de son ami mort en personnage de Kafka devrait ébranler les pires conditionnements. Cette pourriture dix-neuvièmiste, pire que les phobies de la dégénérescence de la lignée qui les paralysait, qui habite encore tant de mes contemporains, qui leur fait préférer, au bout du compte, et contre eux-mêmes, un athlète idiot à un poète informe.