L’insignifiant White Bird pose la question de la validation de la création artistique par le public. En effet, ce film existe car il est l’adaptation d’un roman qui a eu du succès. Il n’y a donc pas de « motivation d’auteur ». La source de cette adaptation est « un oiseau blanc dans le blizzard » de Laura Kasischke. Une écrivaine qui n’est elle-même qu’une version molle et « plus grand public » de Joyce Carol Oate (dernièrement adaptée, elle, par Laurent Cantet). L’histoire, déjà niaise, demandait un effort surhumain pour être transcendée. Un bâclage ne fait que confirmer l’insipide des nourritures culturelles communes.
Oui, voilà ce qui se passe quand on fait « valider la création par la réception », ou pire, qu’on répond à une commande de producteur qui sans aucune légitimité est persuadé de savoir ce que veut le public : impossible d’obtenir autre chose que le ressassement des vieilles sauces, et au bout, l’ennui !